Sans salaire depuis sept (7) mois, les enseignants contractuels et communautaires de Guinée ont entamé depuis ce lundi 24 avril 2023, une grève dans plusieurs villes du pays. L’objectif de ce débrayage vise à pousser les autorités du pays à trouver une issue favorable à leur problème.
Joint au téléphone ce mardi 25 avril 2023, par votre quotidien en ligne lerevelateur224.com, le coordinateur national des enseignants contractuels de Guinée a, dans un ton ferme, indiqué qu’il n’est pas question pour eux, de revenir en classe, tant que les sept (7) mois d’arriérés ne sont pas payés.
‘’Sachez que même si on avait la volonté de se retourner en classe, nous ne pouvons pas le faire. Car nous n’avons pas les moyens de le faire. Un sac vide ne peut pas se tenir debout. Nous sommes travailleurs au même titre que vous aussi. Si vous n’êtes pas payés à la fin du mois, pour aller à votre lieu de service, c’est pratiquement difficile à plus forte raison, resté sept (7) mois sans salaire’’, s’est lamenté Alsény Mabinty CAMARA.
Lors de la réunion de cabinet du département de l’administration du territoire et de la décentralisation tenue ce hier lundi, le ministre Mory Condé a instruit son secrétaire général de se joindre à ses homologues de la fonction publique et de l’éducation nationale, pour faciliter la régularisation de la situation des enseignants contractuels, afin de procéder dans un meilleur délai, au payement de leurs arriérés de salaire.
Pour le coordinateur national des enseignants contractuels de Guinée, plusieurs annonces de ce genre ont été faites par les autorités, mais n’ont malheureusement jamais abouti à un résultat satisfaisant.
‘’Vous savez combien de promesses ont été tenues et n’ont jamais été respectées ? En décembre, ils nous ont dits qu’on allait recevoir notre argent le 16, cette date est arrivée, on n’a rien reçu. Après ils ont dit attendez le 03 janvier vous allez recevoir, le 03 aussi est passe, on n’a pas reçu. Ensuite, ils ont dit après les vacances. Les vacances aussi sont finies, on n’a rien eu. Vous pensez que nous allons continuer à croire à ça ? ‘’ s’exclame-t-il.
En attendant que les différentes parties ne trouvent un terrain d’entente, les élèves des établissements scolaires publics de l’intérieur du pays quant à eux, continuent de tirer le diable par la queue, à sept (7) semaines des examens nationaux.