Les activités de la semaine nationale de recherche et de l’innovation se poursuivent ce mardi 11 juillet 2023, à Conakry, sous les auspices du ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche, Scientifique et de l’Innovation.
Au menu de la deuxième journée, des panels riches en thématiques animés par d’éminents experts venus de divers horizons, des centres de recherches, des inventeurs et des chercheurs guinéens de renom comme le Pr Sara Baïlo DIALLO ex-Directeur Général de l’Institut Agronomique et Vétérinaire de Faranah (ISAV).
S’agissant de la question de valorisation des résultats des recherches et d’innovation en Guinée, le Professeur Sara Bailo DIALLO souligne deux facteurs qui freinent le processus dont le changement climatique. « Il y a beaucoup de pays qui produisent mais qui ne récoltent pas, je parle en tant qu’Agronome », a-t-il souligné.
Poursuivant, le Professeur indique que le deuxième facteur qui freine la valorisation est la mentalité. « Quand je parle de mentalité, c’est la mentalité des chercheurs et des paysans. Aujourd’hui, nous sommes à la frontière entre les chercheurs et les utilisateurs des résultats de recherches », a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter : « Nous sommes tous en train de partir vers la culture bio, parce qu’avec ce que nous utilisons actuellement dans nos cultures est en train de nous intoxiquer », va-t-il ajouté.
Plus loin, Pr Sara Bailo DIALLO indique qu’il y a plusieurs matières organiques qui entrent dans le cadre de la production bio.
« Nous avons utilisé l’urine humaine pour produire 12 tonnes de pommes terre à l’hectare à Faranah, mais ce qui freine l’utilisation de cette solution ce sont les mentalités, puisque quand on vous dit que c’est avec de l’urine humaine que nous produisons les pommes de terre, on fait face automatiquement à des réticences », a déploré l’ancien DG de l’ISAV de Faranah.
AGP
