C’est une Kadiatou BAH très remontée qui s’est prononcée sur le triste sort réservé aux enseignants contractuels communaux déployés à l’intérieur du pays.
Abandonnés, ces jeunes enseignants sont privés depuis six mois de leurs salaires. Au micro de mosaiqueguinee.com, la secrétaire générale du SLECG rappelle qu’ils ont accepté d’abandonner les écoles privées pour sauver l’École de la République avec l’espoir que l’État allait honorer ses engagements, mais hélas.
« J’ai un sentiment de déception parce que je suis choquée du fait que ces jeunes enseignants contractuels communaux soient maltraités mentalement. Nous avons des enseignants contractuels qui étaient dans les écoles privées. Mais, ils ont préféré abandonner ces classes pour aller à l’intérieur du pays pour servir la nation », a-t-il indiqué.
Et d’enfoncer le clou « ce qui est décevant, voire choquant c’est le fait que ces enseignants sont abandonnés à leur triste sort. Si l’État savait qu’il n’allait pas respecter ses engagements ce n’était pas la peine d’aller vers un contrat. D’abord, il signe un contrat avec quelqu’un qui n’a même pas un bulletin de paie ne serait-ce qu’un bulletin de paie de contractuels. Ça c’est du jamais vu », a lâché la syndicaliste.
Plus loin, la secrétaire générale du SLECG a fustigé le fait que le gouvernement n’ait pas respecté son engagement par rapport au protocole d’accord qui a été signé le 07 avril 2022.
Ce protocole stipulait qu’il fallait procéder par un concours de recrutement pour que ces jeunes se retrouvent à la fonction publique.
« S’il savait qu’il n’allait pas honorer son engagement ce n’était pas la peine de signer le contrat avec ces jeunes qui ont sauvé le pays a un moment où tout le monde avait presque abandonné les classes. Mais, c’est toujours le même scénario. Pour des simples primes on est incapable de les remettre dans leur droit. C’est vraiment déplorable », a-t-elle laissé entendre.
Tout en leur réitérant le soutien de sa fédération syndicale, Kadiatou BAH a toutefois demandé à ces enseignants d’accepter de reprendre les cours. Elle met ainsi en avant les examens de fin d’année.
« Nous ne voudrons pas qu’on vienne jusqu’à 80% de l’année scolaire et que cela soit bafoué par des tiers. Nous leur demandons d’accepter qu’on passe les examens et le reste nous allons continuer à conjuguer les mêmes efforts pour que leur situation soit réglée par la grâce de Dieu », a-t-elle conclu.
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