La gestion du département en charge de l’éducation dans notre pays est sans doute mise au second plan.
Élèves, parents d’élèves, responsables d’écoles, enseignants, département de l’éducation, tout le monde a sa part de responsabilité pour cet échec déshonorant.
Un taux d’échec aussi bas que celui-ci (9,37%) ne fait qu’exposer la problématique de notre système éducatif, ça ne résout guère les problèmes.
En aucun cas nous devons nous féliciter de ce résultat, car il n’honore personne. Les examens ne finalisent qu’un processus afin que l’élève puisse changer de cycle et de tenue. Si les autres niveaux (classes intermédiaires) sont bafoués on ne peut obtenir que des résultats catastrophiques. Dans les classes d’examens, le taux d’échec ne dépasse pas 5% et les mêmes élèves veulent décrocher l’examen dans la plus grande facilité, cela est pratiquement impossible dans un examen sérieux!
° Élèves : la majorité n’ont pas encore le sens des études. L’élève est contraint de se rendre à l’école, 6h de cours par jour pour rien; seul son corps se trouve en classe l’esprit est ailleurs. Si l’école ne motive pas l’élève, le rendement sera sans doute faible. Après tout, ils (élèves) sont prêts à tout pour l’obtention de l’examen. Fêter un anniversaire est plus important pour eux que de se préoccuper d’une séance de révision!
° Parents d’élèves: beaucoup mettent leurs enfants à l’école pour se débarrasser d’eux à la maison ou parce que le voisin d’à côté a inscrit ses enfants à l’école; aucun mécanisme de suivi et contrôle par après et d’ailleurs certains ne savent même pas où se trouve l’école de leur enfant!
° Responsables: Ceux du privé ne ménagent aucun effort pour avoir un effectif important afin de maximiser leur profit, même si parfois la capacité d’accueil de l’établissement fait défaut; aucune norme standard n’est respectée.
Côté publiques, c’est une autre réalité triste et déplorable. Avec une absence notoire de contrôle, ils gèrent de façon très désintéressée, comme pour dire c’est pour l’État je n’ai pas de compte à rendre. Les enfants des pauvres sont abandonnés à eux-mêmes. Pas des sanctions, ni des reproches à l’égard des enseignants qui font semblant de travailler.
° Enseignants: beaucoup sont en situation de classe, seulement peu sont des véritables enseignants. Devenir un enseignant semble être pour certains un moyen pour s’échapper au chômage, ils ne le sont pas par conviction ou par compétence, mais par circonstance. Et pourtant l’enseignement a besoin de trois éléments: compétence, volonté et disponibilité. Sans ces éléments là, il ne faut pas du tout se lancer. Le plus marrant est de constater qu’il y a des enseignants du publique qui se font substituer par des assistants afin qu’ils se rendent dans les privées où ils déploient toute forme d’énergie pour bien faire de ce côté.
° Départements en charge de l’éducation: Chaque ministre avec son équipe vient avec ses propres réformes, le successeur ignore souvent les initiatives du prédécesseur comme pour dire que l’autre était moins compétent. C’est lui seul qui connaît le système et pourra le faire changer! Trop de paroles avec moins de actes concrets.
Un système éducatif d’avenir doit se fixer des objectifs à court, moyen et long terme. Et principalement se focaliser sur:
– les infrastructures
– recrutement du personnel enseignant
– la formation des formateurs
– le Contenu des programmes d’enseignement.
Fort malheureusement, il y a jusqu’à présent des écoles des hangars reconnues officiellement par l’État où il y a ni enseignants, ni équipements! Les communautés peinent à honorer des engagements avec des contractuels communautaires en service pour assurer l’éducation de leurs enfants.
Côté programmes, depuis plus de dix (10) ans, les mêmes programmes sont enseignés. Comment pouvons-nous compétir avec les autres.
On ne peut pas faire du bon avec du mauvais, le système doit être profondément et structurellement réformé ou bien ça ne devient que du gâchis. Les mêmes effets produisent toujours les résultats! Réfléchissons mieux.