En début de semaine, la coordination nationale des enseignants contractuels de Guinée (CNECG), qui exigent leur intégration à la fonction publique sans concours, ni test, avant les examens nationaux, a rencontré le ministre en charge de l’éducation nationale.
Mory Sangaré qui décline toute responsabilité de son département face à leur sort, leur a dit toutes ses vérités.
« C’est le ministère de la fonction publique seule qui est habilité à engager un enseignant en qualité de fonctionnaire. Ce n’est pas le ministère de l’éducation nationale qui recrute. Je l’ai dit et redit… Nous, nous avons pris vos dossiers pour vous privilégier puisque nous sommes ensemble, vous avez travaillé avec nous. Nous avons pensé que s’il doit y avoir un recrutement, la priorité devrait vous être accordée. C’est tout ce que nous avons fait en votre faveur que nous pouvons faire. Si le recrutement était dans nos prérogatives, peut-être qu’on l’aurait fait tout de suite. Ce que je gère, la fonction publique recrute les meilleurs parmi vous et par arrêté et met ces enseignants-là à la disposition du ministère de l’éducation nationale pour être en classe. Si vous vous fâché contre nous, vous vous êtes trompé de porte », a martelé le ministre de l’éducation nationale.
« La dernière fois vous êtes venus avec une liste de 7000 enseignants contractuels, c’est vous qui les avez recensés, vous avez dit qu’il faut que l’on prenne cette liste-là en compte parce que c’est les vrais contractuels. Après comparaison, il y avait des gens dont les diplômes ont été jugés faux, qui avaient été ramenés par ces contractuels et il y avait d’autres qui ne s’étaient jamais manifestés et qui n’ont leurs noms ni sur la base des données du ministère de l’éducation, ni sur la liste des gens qui avaient bénéficié de la prime d’accompagnement au niveau du ministère du budget », a-t-il ajouté devant les contractuels.
Ceux qui ont des faux diplômes, on ne les prendra pas, tranche le ministre.
Ceux qui ont des vrais diplômes vont attendre le recrutement et les nouveaux aussi ne seront pas pris avant d’authentifier leurs diplômes, les a-t-il rassurés.
Ces enseignants contractuels, avaient exigé du ministre, la publication de la liste finale issue de leur recensement dans les 24 heures qui suivaient, à compter de la date du lundi 17 juin 2019.
Mory Sangaré leur a répondu que ni lui ni un membre de son département, n’a donné l’instruction de recenser un enseignant contractuel. « Celui qui vous a recensé, c’est Mabinty », a-t-il affirmé.
Il leur a proposé de deux choses l’une : « soit vous nous donnez le temps d’authentifier ces diplômes des nouveaux que vous avez envoyés ou si vous voulez que ce qui est publié-là, qu’on se contente de ça, vous écrivez », leur a dit le ministre.
Tidiane Diallo pour universiteactu.com
