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Frais d’inscription par étudiant guinéen : Le gouvernement pourrait-il les rehausser à 400 dollars comme au Ghana ?

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Interpelé par un journaliste sur l’augmentation des frais d’inscription universitaire, ces dernières années, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Yero Baldé, n’a hésité à faire recours aux tarifs dans d’autres pays africains comme le Ghana.

M. Baldé qui était face à la presse, ce lundi 4 février, pour présenter les acquis de son département, a affirmé que : « Dans la sous-région, nous sommes dans le pays où l’inscription ne coûte rien, alors que les charges sont très élevées. Les mêmes étudiants que nous orientons dans le privé paient 200 à 250 mille et souvent plus. On ne peut pas faire deux poids deux mesures. En plus, l’État a besoin de biens pour faire face à certaines charges ».

Yéro Baldé a insisté pour dire que dans  la sous-région, « nous somme le pays qui paie le moins, ce malgré les 250 mille  désormais exigés pour la réinscription ».

« Allez dans les pays anglophones à côté, les inscriptions sont très élevées. Quand j’ai été au Ghana, récemment, au minimum, pour les nationaux, c’est 400 dollars, en fonction des filières. Avec les filières techniques, vous montez à mille dollars. Et ça marche, puisqu’avec ces ressources, on fait appel à des professeurs de haut niveau. On équipe des laboratoires. Au Ghana, il y a des Européens qui se déplacent pour aller étudier là-bas. Là-bas, les gens paient », martèle le patron guinéen de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

C’est pourquoi, affirme-t-il, la qualité des infrastructures et des professeurs est « incomparable » à la nôtre.

Par ailleurs, il invite les parents à comprendre que l’État, insiste-t-il, à lui seul, ne peut pas tout faire. Et d’estimer ainsi qu’eux (parents) aussi, doivent contribuer pour « la qualification de l’enseignement de leurs enfants. » Car, il s’agit de « l’avenir de leurs enfants ».

« On ne peut pas continuer à se mentir en disant qu’on va faire gratuitement, ce n’est pas possible. On ne peut pas vivre sur du gratuit. Et d’ailleurs, quand c’est gratuit, ça ne marche pas, les gens s’en fichent. Mais, quand ils savent qu’ils ont mis la main dans la poche, ils font attention », fait-il remarquer.

Cette conférence de presse a connu la présence de certains ministres du gouvernement, notamment les ministres de l’industrie et des PME, Tibou Kamara, de l’élevage, Roger Patrick Millimono, et celui de l’information et de la communication, Amara Somparé.

SOW MÔ YAYE,pour universiteactu.com