Comme annoncé précédemment, sauf changement de dernières minutes, les étudiants doivent reprendre le chemin des campus universitaire en début de semaine prochaine. Officiellement, cette rentrée Universitaire est prévue pour le mardi, 1er novembre prochain sur tout le territoire national. Et, dans les Etablissements d’Enseignement Supérieurs, l’heure est aux derniers réglages pour un bon retour en classe.
Mais, certaines universités de Conakry, des inquiétudes assaillent encore les responsables d’établissements. C’est notamment le cas à l’université Général Lansana CONTE de Sonfonia (où on se plaint de déficit de table-banc, de problème d’application de la distanciation sociale) et à l’Université Mahatma Ghandi de Lambanyi (où on ralle pour des problèmes de non payement de frais de scolarité de l’année dernière par certains étudiants), a constaté chez nos confrères de Guineematin.com.
C’est apparemment une rentrée Universitaire difficile qui s’annonce, malgré les efforts et l’optimisme des responsables de certains établissements d’enseignement supérieurs. A l’Université Général Lansana CONTE de Sonfonia, on annonce que tout est prêt sur le plan pédagogique pour accueillir les Etudiants. Mais, des couacs résident encore sur le respect de la distanciation sociale dans les salles de classe qui pourraient être bourré d’Etudiants (comme il en a toujours été dans ce temple du savoir) en cette période de pandémie de COVID-19. Mais, en plus de ce problème de sécurité sanitaire, cette université est confrontée à un réel déficit de table-banc. Avec la réalité actuelle, beaucoup d’Etudiants seront contraint de rester débout ou de s’assoir à même le sol pour suivre les cours.
Rencontré ce vendredi, 27 novembre 2020, le vice-recteur chargé des études de cette Université, Pr Momoyah SYLLA, n’a pas manqué d’exprimer ses inquiétudes.
« La date de l’ouverture qui nous a été annoncée était le 16 novembre dernier ; mais, bien avant ça, nous nous avons tenu le conseil d’université le 12 et on a pris toutes dispositions pour l’ouverture. On a donné les grandes lignes, toutes les facilités sont prêtes à recevoir les étudiants. On a fait déjà la répartition des salles de classe. En ce qui concerne les mesures barrières, nous avons un stock important de bavettes ici pour tous les étudiants. On a tous les kits sanitaires nécessaires notamment les sceaux et les thermoflashs… Mais, la distanciation nous pose des problèmes. Quand on prend par exemple un groupe pédagogique, qui peut faire 200 étudiants, peut contenir dans une classe. Mais quand on parle de distanciation, ces 200 étudiants doivent être répartis en trois groupes pédagogiques. Et, automatiquement ça a des incidences financières, parce que ça crée des heures supplémentaires au niveau des professeurs. Donc, ça nous cause énormément des problèmes. On a des problèmes de salles, on a des problèmes de tables-bancs. Ce sont les problèmes majeurs que nous avons pour le moment », a indiqué le professeur Momoyah SYLLA.
Du côté de l’université Mahatma GHANDI, c’est surtout le non payement des frais de scolarité qui trouble le sommeil des responsables.
« Je crois depuis 2 ou 3 ans maintenant l’Etat n’envoie plus de boursiers dans les universités privées. C’est ce a réduit considérablement les effectifs dans les universités privées. Mais le problème en Guinée, c’est que les gens n’ont pas la culture de payer les études. Chez nous ici, il y a beaucoup de cas sociaux qui sont pris en charge par le fondateur. Il y en a qui s’engagent à payer des montants forfaitaires, mais même ça ils ne payent pas. De toutes les façons, l’enseignement est un service public. Donc si un établissement privé s’engage à rendre un service public, normalement il doit être accompagné. Sinon, il ne peut jamais s’en sortir. Parce que le coût est énorme. Mais qu’à cela ne tienne. Le fondateur est sensible aux problèmes surtout aggravés par la pandémie de covid-19. Les parents d’étudiants ont des situations compliqués parfois même les frais de réinscription, il faut leur accorder un mois… Depuis que la pandémie de covid-19 a commencé, les parents des étudiants ne s’acquittent pas des frais de scolarité. Donc, beaucoup d’étudiants sont dans cette situation. Je n’ai pas sous mes yeux ici les statistiques, mais environ 50% nous restent devoir, ils n’ont pas payé. Par exemple l’année 2020 est complètement bouclée, on a fini toutes les évaluations, mais nous avons encore beaucoup de frais de scolarité à recouvrer. Quelquefois, le fondateur prend ailleurs pour faire fonctionner l’établissement », a confié Alseny TRAORE, le directeur de la Scolarité de l’Université Mahatma Ghandi.
A noter que la rentrée des classes pour les Etudiants de la première année est quant à elle fixée au premier janvier 2021 ; et, les travaux d’orientation devraient démarrer le 10 décembre prochain.