Les Étudiants guinéens au Maroc ont mis à exécution leur menace. Ils se sont rassemblés ce mardi matin, 22 juin 2021, devant l’ambassade de Guinée au Maroc, à Rabat, pour se faire entendre. Ils manifestent contre le non-paiement de leurs bourses d’entretien des deux premiers trimestres de l’année en cours.
Selon nos informations, les boursiers guinéens au Maroc n’ont pas reçu leurs bourses d’entretien des six derniers mois (de janvier à juin 2021). Après avoir mené plusieurs démarches pour rentrer en possession de leur dû, sans succès, l’Association des Stagiaires, Élèves et Étudiants guinéens au Maroc a décidé de recourir à la rue pour se faire entendre. C’est ainsi qu’à l’appel de l’ASEGUIM, plusieurs boursiers se sont rassemblés ce mardi 22 juin devant l’ambassade de Guinée, à Rabat, pour réclamer le paiement de leurs bourses. Mais la police ma
« Depuis le 4 juin dernier, nous sommes rentrés en grève. Et puisque nous n’avons eu aucune réaction de la part de nos autorités, nous avons décidé de venir sur le terrain aujourd’hui. Ils sont en train de faire la sourde oreille. Nous n’avons pas d’armes, nous ne sommes pas venus ici pour faire ici pour attaquer l’ambassade ni pour faire de la violence. Nous sommes venus tout simplement pour chercher à accéder à l’ambassade et exprimer notre cri de cœur dans les règles de l’art », a expliqué Souleymane SIDIBE, Président de l’Association des Stagiaires, Élèves et Etudiants guinéens au Maroc.
Les Étudiants guinéens déplorent la réaction des autorités de l’ambassade de Guinée au Maroc face à leur mouvement de protestation.
« Nous avons trouvé 2 véhicules de la police devant l’ambassade. Après, il y a eu 3 autres qui sont venus, portant à 5 le nombre de véhicules de policiers. Au lieu de nous recevoir, les autorités de l’ambassade mettent des étrangers devant nous pour bloquer l’accès à notre ambassade, notre propre territoire.
Il y a même certaines filles parmi nous qui ont déjà été violentées par la police. Des pauvres étudiants se font tabasser par la police sous l’ordre de l’ambassadeur guinéen. Nous sommes prêts à passer toute la journée et même la nuit ici s’il le faut, mais nous allons rentrer dans cette ambassade dans la paix et la sérénité », assure Souleymane SIDIBE.
A rappeler que les mouvements de protestation sont devenus une coutume pour les boursiers guinéens au Maroc. Chaque année, ces étudiants sont obligés de manifester dans la rue pour réclamer le paiement de leurs bourses d’entretien.