Après plusieurs mois de tractations entre les syndicalistes et le gouvernement, les enseignants guinéens pourraient bientôt se frotter les mains.
Le paiement des primes d’incitation qui a toujours été au centre des discussions, depuis la signature d’un protocole d’accord à ce propos, est désormais arrimé à celui des salaires, ce, à compter de ce mois de janvier.
Pour Aboubacar SOUMAH Secrétaire général du SLECG qui a longtemps œuvré pour le bien-être des enseignants, cette démarche des autorités éducatives est salutaire. Il estime seulement que le combat est loin d’être gagné.
« Pour le moment, on peut s’en réjouir du fait que les primes soient mises sur les bulletins. C’est conforme à ce que nous avons demandé, mais ils ne sont pas allés jusqu’au bout, parce que nous avons demandé à ce qu’on rehausse et qu’on soit dans l’esprit du protocole que nous avons signé en janvier 2020. Nous avons demandé à ce que le fruit du recensement soit reversé sur les salaires indiciaires pour tous les travailleurs. Maintenant, si les autres syndicats sont allés signer ce fruit-là sous forme de primes à notre détriment, on ne peut pas accepter cela de la part du gouvernement», a-t-il déclaré d’entrée de jeu.
Le Secrétaire général du syndicat libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée a réitéré son engagement, quant à l’aboutissement de son combat.
« Nous, nous tenons à notre protocole d’accord, et nous avons déjà déposé une correspondance au gouvernement. Nous avons demandé à ce que tous les travailleurs de l’éducation bénéficient de ces primes-là, comme ils ne veulent pas les mettre sur les salaires indiciaires», a-t-il confié.
Aboubacar SOUMAH estime qu’il est maintenant nécessaire, d’ajuster ces primes d’incitation.
« On ne peut pas donner 450 mille francs guinéens à un groupe, 600 mille ou un 1 million à un autre, alors qu’il y a des primes de zone qu’on donne à ces éléments qui sont loin. Nous avons demandé à ce qu’on harmonise ces primes-là pour tout le monde, y compris le personnel des directions, pour qu’on puisse avoir le même montant. Il y a les primes de zone qu’on accorde à ceux qui sont à l’intérieur du pays, si on a quelque chose à améliorer, ce sont les primes de zone- là», a-t-il estimé.