Ce vendredi, 5 juin 2020, le nouveau parlement guinéen a adopté un accord de prêt financier de 230 millions d’euros. Ils sont destinés à la construction d’infrastructures scolaires au sein des établissements d’enseignement technique et de formation professionnelle dans les huit régions administratives de la Guinée.
Sur les 114 inscrits, 97 députés étaient présents, avec 10 excusés et 5 absents.
Ce montant permettra à PALUMBO Group de construire une quarantaine d’infrastructures scolaires au compte du ministère de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle. Remboursable pour une période 31 ans, 36% de ce montant sont accordés sous forme de don fait à la Guinée.
Dans le document de cet accord, des ‘’inquiétudes’’ ont été relevées par les groupes parlementaires de l’opposition ‘’Rassemblant républicain’’ et ‘’Alliance patriotique’’’.
Des inquiétudes que le ministre de tutelle du projet, Lansana KOMARA, a tentées de lever. En affirmant d’abord que la réalisation des infrastructures ciblées ne reviendra pas à la seule société ‘’PALUMBO’’.
« Il est dit que nous devons mettre à la disposition de la société, une équipe mixte de techniciens qui vont travailler au besoin à l’exécution des études et des travaux préparatoires. Une fois que la convention sera ratifiée, cette équipe va se mettre en place pour que nous travaillions ensemble », dira-t-il, tout en reconnaissant aux députés le devoir de contrôler le gouvernement.
La nécessité d’une classe ouvrière…
« Rien ne sera tabou. Donc, les 230 millions d’euros sont beaucoup, mais vous
devez savoir que l’enseignement technique et la formation professionnelle,
c’est le levier du développement de tout pays. Sans la formation
professionnelle, il n’y a pas de développement. Nous allons passer des années à
former des docteurs dans les universités, mais s’il n’y a pas une classe
ouvrière capable de travailler dans les usines, les entreprises, nous n’aurons
jamais le développement », rappelle Lanasana KOMARA.
« Pour que les entreprises, les usines, les hôpitaux marchent, il faut des ouvriers. Aujourd’hui, en Guinée, dans les hôpitaux, tout le monde est docteur. Vous trouverez rarement des infirmiers, des sages-femmes. Donc, nous avons l’ambition de mettre fin à tout ça », promet le ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.
Quid des ERAM…
Lansana KOMARA a annoncé au passage la fin des travaux de construction de
quatre ERAM sur les huit promises. Il s’agit des Ecoles régionales des arts et
métiers de Boké, Labé, Siguiri et N’zérékoré). Ces ERAM n’attendent, à l’en
croire, que la réouverture des classes pour recevoir leurs équipements qui sont
déjà livrés et disponibles à Conakry.
« D’autres financements sont en cours avec la Banque islamique de développement (BID). Il y a des écoles professionnelles qui sont dégradées telles que l’ENAM. Avec le financement de l’Agence française de développement (AFD), ces écoles seront rénovées avec des équipements de dernière génération », a conclu Lansana KOMARA, ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.
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