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Grève du SLECG : un Enseignant explique sa mésaventure avec le proviseur de lycée Bonfi

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Lycee College Bonfi

Le procès des Enseignants arrêtés récemment à Conakry, et qui sont membres du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), s’est ouvert ce jeudi, 16 janvier 2020, au Tribunal de Première Instance de Mafanco. Appelés à la barre, les onze prévenus, poursuivis pour menaces, injures publiques, violences, coups et blessures volontaires, ont tous plaidé non coupables.

C’est aux environs de 11 heures que ce procès s’est ouvert sous le regard d’autres Enseignants, fortement mobilisés pour soutenir leurs collègues, arrêtés et détenus à la maison centrale de Coronthie  depuis quelques jours.

Fatoumata Batouly BARRY, la seule femme du groupe, a été la première à comparaître à la barre. Devant le juge Mohamed KABA, la prévenue a nié les faits pour lesquels elle est jugée. « Je ne reconnais pas les faits. Nous étions au siège du SLECG lorsqu’on a appris qu’un d’entre nous a été déshabillé par le proviseur du lycée Bonfi. Du coup, Aboubacar SOUMAH (secrétaire général du SLCG, ndlr) a mandaté une équipe pour aller s’informer. Moi, je n’étais pas de l’équipe, mais par solidarité professionnelle, j’ai décidé de me joindre à la délégation. Je n’ai pas insulté ni proféré des menaces à l’endroit de qui que ce soit », a déclaré la prévenue.

De son côté, Thierno Amadou BALDE, l’Enseignant qui dit avoir été déshabillé, a raconté sa mésaventure tout en rejetant les accusations portées à son encontre. « Monsieur le Président, je ne reconnais pas les faits. Le samedi matin, j’étais de passage dans les alentours du lycée Bonfi. Le proviseur m’a appelé dans son bureau et dès que je suis entré, il a voulu m’enfermer parce qu’il est habitué à faire ça. J’ai tenté de sortir de son bureau et c’est en ce moment qu’il m’a administré une paire de gifles. Il a commencé par ôter ma chemise. Ensuite, il a parlé à deux personnes en Maninka, mais je n’ai pas compris ce qu’il leur a dit. C’est en ce moment qu’ils ont descendu mon pantalon dans la cour de l’école. Je n’ai pas proféré de menaces, ni insulté. J’étais même en train de pleurer », a-t-il raconté.

Il faut rappeler que pour cette première audience, les prévenus sont assistés par un pool d’avocats, constitué de Me Mohamed TRAORE, Me Gabriel KAMANO, Me Thierno Souleymane BALDE.

À suivre !