Les Enseignants Chercheurs de Guinée non reclassés ont rencontré les cadres du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation ce lundi 6 mai 2024. À l’absence du ministre de tutelle, Alpha Bacar BARRY, la délégation des enseignants chercheurs a rencontré le secrétaire général du ministère, Dr Facinet CONTE ; l’Inspecteur Général, Pr Joël Maxim ; et la conseillère juridique, Koumba Madeleine MILLIMONO. Les protestataires n’ont pas obtenu gain de cause.
Selon nos informations, cela fait plus de 2 mois que ces enseignants chercheurs souhaitent leur reclassement au grade d’assistant. Ce, conformément à l’article 5 du décret D/2024/0027/PRG/CNRD/SGG du 24 janvier 2024, fixant la rémunération des fonctionnaires titulaires des grades assistants, attachés de recherche, maître assistants, chargés de recherche, maître de conférences, maître de recherche, professeur et directeur de recherche.
À la sortie de cette rencontre avec des collaborateurs du ministre Alpha Bacar BARRY, un des enseignants chercheurs, Oumar Salia SAVANE, est revenu sur les raisons de cette rencontre.
« Nous n’avons pas eu la chance de rencontrer notre ministre. Nous avons rencontré le secrétaire général, l’inspecteur Général et la conseillère juridique du département de l’enseignement supérieur. C’est dans le cadre de notre reclassement parce que ça fait 2 mois comme ça que nous sommes dans la rue, en train de manifester pour notre reclassement. Ils nous ont rencontrés et nous ont parlé de l’arrêté de 2019 qui interdit le reclassement des enseignants chercheurs ne détenant pas un diplôme de Doctorat. Alors que par le passé, beaucoup de nos collègues et de nos étudiants se sont reclassés et nous ont trouvé dans le système éducatif, mais par la faute des décideurs en place, beaucoup d’entre nous n’ont pas pu se faire reclasser. Nous sommes là sans ce cadre pour l’acquisition de ce reclassement », explique cet enseignant chercheur de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia.
Par ailleurs, Oumar Salia SAVANE a fait savoir qu’ils n’ont pas eu gain de cause et pire, on leur demande de se former. « Nous n’avons pas eu gain de cause. Ils nous demandent d’aller nous former, d’obtenir le doctorat avant de procéder à notre reclassement. Mais, nous allons les surprendre par le fait que nous sommes en possession de preuves matérielles comme quoi les gens ont été reclassés avec le diplôme de Licence, de Master, de Maîtrise entre 2019 et 2023 », a-t-il laissé entendre.
Malgré cela, cet enseignant chercheur révèle qu’ils ne sont pas démotivés et vont continuer leurs démarches. « Nous continuons les démarches. Nous continuons à voir les autorités supérieures pour entrer en possession de ce reclassement parce que c’est une injustice qui nous est faite. Nous sommes entre 500 qui possédons le diplôme de Master. Nous sommes en train de nous réunir comme ça et de décider de la suite à suivre à la fin de cette rencontre. Nous allons rencontrer le plus haut niveau. Déjà, nous avons envoyé une lettre à Son Excellence, Monsieur le Premier ministre qui a ouvertement répondu à notre collectif et aussi a envoyé un courrier au Ministre de l’Enseignement Supérieur, lui demandant de nous reclasser. Mais jusqu’à présent, il n’y a pas eu une suite à cette lettre du Premier ministre… »
Parallèlement à cette rencontre, une autre délégation des enseignants chercheurs s’est rendue chez le Khountigui de Kaloum, Elhadj Oumou Sana SOUMAH, qui a promis de s’impliquer davantage pour une issue favorable à cette situation.
Guineematin