Adapter les programmes d’enseignement au besoin du marché d’emploi, c’est l’objectif que s’est fixé les dirigeants de l’Institut Supérieur des Sciences et de Médecine Vétérinaire (ISSMV) de Dalaba. C’est dans ce cadre s’est tenue les 13 et 14 février 2024, une rencontre d’échanges à l’École Supérieure du Tourisme de Guinée.
Pendant ces deux jours, des experts, des chefs d’entreprises et des cadres de l’Institut ont passé en revue les programmes d’enseignement en vigueur, avant de faire des propositions concrètes.
Selon le Directeur Général Adjoint de l’ISSMV de Dalaba, cette approche vise à offrir un cadre idéal de formation pour les futurs étudiants qui, après leur cursus universitaire, seront employables sans aucune difficulté. D’où la participation des chefs d’entreprises et d’autres acteurs intervenants sur la chaîne de l’emploi.
« Nous sommes tous soucieux de l’avenir de l’enseignement supérieur en Guinée. C’est pourquoi au prime abord, nous avons décidé d’aller vers ces entités qui emploient nos diplômés pour que nous discutions des métiers et des compétences. C’est pourquoi nous sommes réunis ce matin pour faire ce brainstorming pour qu’ensemble nous trouvions une résultante pour mener à bien cette équipe projet. Nous sommes supervisés par le Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de l’Innovation. C’est pour vous dire combien de fois ce projet de réforme de nos programmes tient à cœur les plus hautes autorités du pays. Donc, nous nous plaçons ensemble dans cette dynamique, c’est pourquoi les entités que vous êtes, avez bien voulu répondre présentes à cet atelier », a déclaré Dr Daouda KONATE, DGA de l’Institut Supérieur des Sciences de Médecine Vétérinaires de Dalaba.
Destinataires finaux des jeunes diplômés sortis des Instituts de formation et des universités, les entreprises ont un rôle important à jouer. Amara SOUMAH reconnaît la portée de cette rencontre qu’il trouve déjà salutaire de la part des autorités guinéennes.
« Cette rencontre prend en compte nos inquiétudes sur le marché de l’emploi. Aujourd’hui nous avons assez de problèmes par rapport aux jeunes cadres qui sortent des Universités. C’est vrai qu’ils ont des formations théoriques mais nous rencontrons assez de difficultés sur le plan technique. Je pense que c’est une initiative à saluer parce qu’elle nous permettra certainement d’étaler toutes les difficultés qu’on rencontre dans nos différentes entreprises. Et que In-fine, les instituts de formation les prennent en compte pour les insérer dans leurs programmes de formation, pour que les étudiants qui vont sortir de là puissent nous donner satisfaction dès leur premier jour de l’emploi. Les étudiants qui sont sur les bancs doivent remercier le gouvernement parce que c’est l’équipe-là qui a pensé au perfectionnement de leur capacité. C’est quelque chose qui est très bien vu par les entrepreneurs. A ma connaissance, c’est la toute première fois que je participe à un tel atelier où les institutions de formation associent les employeurs dans la définition des programmes pour leurs étudiants », s’est-il réjoui.
SOW Telico