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Transport d’élèves : Quand la nécessité fait perdre la notion de sécurité

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Il n’y a rien de plus normal que de transporter ses enfants à l’école. La société entière en convient et tous les parents trouvent du plaisir à assurer ce rôle. On le remarque les matins, à la rentrée des classes et les après-midis, au retour à la maison. Un flux et reflux incessant. Un bonheur nettement perceptible. Une joie et un enthousiasme que rien ne peut éroder. C’est tout ça, le transport d’élèves !

Mais, si le fait est admis et parfaitement toléré, il n’en demeure pas moins qu’il est chargé de risques. Bien entendu qu’en toute chose, le risque existe. Ce qui est parfaitement connu. Mais, nonobstant cela, il faut dire que les échelles de gravité varient en fonction des activités qu’on déroule. Par exemple, dans le transport d’élèves, surtout les tout petits, le risque encouru est proportionnel à la qualité du déplacement. Plus celui-ci est correctement assuré, plus les enfants ont la chance d’arriver sains et saufs à destination.

Dans cet ordre d’idées, il n’y a pas que cet aspect à prendre en compte. Un enfant, c’est non seulement une vie humaine, mais c’est aussi et surtout un avenir en gestation. Il est le prolongement des parents qui n’ont rien de comparable à cela, du point de vue, importance.  Perdre son enfant, c’est comme mourir soi-même. Or, tout semble indiquer qu’on oublie souvent d’en tenir compte. Certains comportements que l’on voit adopter dans le transport scolaire en font foi.

Les parents suppléent à leur manière à l’absence quasi-totale de transport scolaire structuré, officiel. Et c’est là où le bât blesse. On voit du tout dans le domaine : du permis à l’interdit, du sécurisé au dangereux, de l’exemplaire au non souhaité. Et les enfants, parfaits imitateurs qu’ils sont, prennent de mauvais exemples à reproduire dans leur vie d’adulte et surtout courent des risques énormes d’accident. On en a vu et on en voit encore. Heureusement pas très souvent. Parce qu’il n’y a pas de plus triste qu’un accident d’enfant. Un être innocent, victime d’un mauvais comportement sur la route ! Souffrez que nous nous répétons pour dire que cela arrive bien quelque fois, malgré que ce soit un évènement des plus intolérables et insupportables qui soient. C’est le cas de le dire !

Mais, l’image ici affichée, nous suggère une autre compréhension du sujet abordé. Bien souvent, les parents sont à blâmer. Eux qui exposent leurs enfants, peut-être inconsciemment, à des risques évidents d’accident, comme ces images le suggèrent si bien. Au nom de l’amour qu’ils leur portent ; de l’ardent désir qu’ils ont de les accompagner à l’école ou de les ramener à la maison ; mais aussi, en raison des ressources limitées dont ils disposent et qui les motivent à opter pour le mode de transport, certes le moins onéreux, mais le plus à risques.

On voit sur une moto taxi, toute une famille se rendant à l’école. Les passagers que le motard a de la peine à transporter, vu l’inconfort qui est le sien, comprennent trois enfants en bas âge dont l’un est assis à l’avant du réservoir, juste devant le conducteur. Il est collé au guidon que ses petites mains agrippent avec la désinvolture qui caractérise son âge. L’insécurité est totale. L’irresponsabilité est manifeste. Non seulement de la part du taxi motard, mais aussi de la mère, sinon de la nounou qui est assise sur le porte-bagages à l’arrière. Elle a le gros sac d’écolier accroché à son avant-bras, que l’on voit sur le flanc et sa main est posée sur celle de la fillette, à qui on donnerait moins de cinq ans. Celle-ci, à son tour, tient l’épaule les du garçonnet assis devant elle. La dame soutient qui exactement ? Elle-même ou les enfants ? A tout point de vue, cet acte est inqualifiable. Aucun argument ne peut le justifier. Les enfants le subissent, par inconscience des dangers qui les guettent. Est-ce l’appétit du gain, le goût du risque, l’anarchie, l’incivisme ou toute autre prétexte comme le manque de moyens financiers qui poussent à agir de la sorte ? Allez savoir !

Il y a beaucoup à dire sur cette importante question. Nous tenterons d’y consacrer le temps qu’il faudra pour aborder chacun des éléments qui la composent. Tels, ceux qui se rattachent au choix du transporteur, aux dangers du transport par moto taxi, aux règles générales de la circulation. Tout ce qu’il faut pour éviter les accidents. Surtout, ceux des enfants, qui constituent notre avenir et celui de notre pays. Assurément, un vaste programme !

Guineenews