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Université de Kankan/ Scandale autour du décès du vice-recteur: L’hôpital accusé d’insuffisance professionnelle

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Dans la journée de ce lundi 02 octobre, la maison des associations et ONG de Guinée (MAOG), à travers l’antenne régionale de Kankan, à sa tête Sékouba TRAORE, a animé un point de presse. Un point de presse au cours duquel, il a fait des révélations graves sur les circonstances dans lesquelles le vice-recteur a trouvé la mort.

Selon le coordinateur régional de la MAOG, Sékouba TRAORE, l’intervention chirurgicale à laquelle la victime a été soumise à l’hôpital régional, aurait été effectuée par des médecins non qualifiés pour sa pathologie, ce qui a conduit à un échec.

‘’Dr Fanta Moussa Kourouma a subi une intervention chirurgicale à l’hôpital régional de Kankan, il y a de cela trois (3) jours. Mais cette intervention chirurgicale à laquelle a été soumis le vice-recteur, a été effectuée par des médecins qui n’avaient nullement la compétence, ni les moyens appropriés face à la pathologie dont il souffrait. Se faisant, les médecins de Kankan, ont passé outre leur compétence, en procédant à cette intervention chirurgicale qui s’est soldée par un échec. C’est vu leur échec, que les médecins concernés, dans des circonstances de panique, ont tenté de faire évacué le Dr. Fanta Fanta Kourouma vers Bamako, la capitale malienne, mais en vain, car il a rendu l’âme sur la route’’, a révélé l’activiste de la société civile.

Plus loin, le coordinateur de la MAOG à Kankan, accuse l’hôpital d’avoir hâtivement organisé l’enterrement du vice-recteur pour éviter toute autopsie, ce qui soulève d’après lui des soupçons.

‘’Le corps étant ramené à Kankan, il a été placé à la morgue de l’hôpital régional la même nuit. Ils ont informé la famille biologique et administrative. Le lendemain, sans l’aval ni de la famille ni de l’autorité universitaire, l’hôpital a procédé aux toilettages funèbres et envoyé le corps à la mosquée et organisé l’enterrement. Donc, cette promptitude avec laquelle ils ont fait les choses, est un montage de toute pièce, de connivence avec certaines autorités dont je tais les noms pour le moment, car une enquête est en cours, pour voiler leur crime. Comment comprendre qu’un vice-recteur d’une grande institution d’enseignement scientifique comme l’université Julius Nyerere de Kankan et de surcroit un homme au titre de Docteur d’Etat qui se fait enterrer en moins de 24 heures après sa mort, sans que lui soit rendu, le moindre hommage dû à son rang ?’’, s’est-il interrogé.

En réponse à ces accusations graves, le directeur de l’hôpital régional de Kankan a répliqué en affirmant que :  »Nous docteurs, c’est malgré nous que nos patients succombent entre nos mains. Aucun médecin ne souhaite la mort de son patient, tout au contraire. Celui qui qualifie le traitement que nous avons administré à M. Fanta Moussa Kourouma de criminel, il n’était pas dans le bloc opératoire pour assister à l’opération. L’intervention chirurgicale auquel il a été soumis s’est très bien passé. C’et juste que malheureusement, il n’a pas supporté l’anesthésie. Les paramètres étaient déjà bons ici à Kankan, mais ce sont les parents qui ont insisté pour qu’on l’évacue vers Bamako. J’ai moi-même rassuré le recteur que son réveil peut prendre jusqu’à 74 heures. Mais les parents ont toujours insisté pour son évacuation. Or, nous, nous étions en contact direct avec d’imminents professeurs anesthésistes depuis Conakry, qui nous donnaient des directives pour remédier à la situation. Et à chaque fois, on voyait que le tableau s’améliorait. C’est contre ma volonté qu’il a été évacué. Nous sommes suffisamment équipés et nous avons les compétences, car même les enfants de 5 ans sont opérés ici par nos chirurgiens sans problème. Ce n’est pas l’hôpital qui enterre un malade, c’est M. Touré, le secrétaire général de l’université, qui m’a appelé pour me dire qu’ils veulent retirer le corps. Et après aussi, les parents sont également venus à leur tour pour faire la même requête. L’hôpital n’a en aucun cas précipité l’enterrement du défunt’’, s’est-il défendu.

A signaler que selon le coordinateur régional de la MAOG à Kankan, les enquêtes sont en cours pour faire la lumière sur cette affaire. Le parquet est déjà saisi dans ce sens. Cependant, le procureur de la République près le TPI de Kankan, Daouda DIOMANDE, appelé à son tour, a indiqué qu’il n’a pas encore été informé de l’affaire.

Aux dernières nouvelles, nous apprenons que les ONGs et la MAOG de Kankan, comptent organiser une manifestation le jeudi prochain, en guise de protestation.

Le revelateur224