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Semaine de l’indépendance : Anciens ministres et enseignants-chercheurs autour de « l’identité culturelle » de la Guinée

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Dans le cadre du lancement des activités de la semaine de l’indépendance, le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation a animé dans l’après-midi de ce 28 septembre 2023, deux panels de hauts niveaux. La salle des congrès du palais du peuple a servi de cadre à cette rencontre, sous le leadership du premier ministre chef du gouvernement et en présence d’une importante délégation ministérielle.


Ouvrant le bal du forum thématique intitulé « construire une identité guinéenne : s’assumer en tant que guinéen « , Hadja Saran DARABA, ancienne ministre a indiqué que l’indépendance de la Guinée découle de la création du Rassemblement démocratique Africain (RDA) en 1958, à Bamako, elle-même consécutive à une prise de conscience des colonies françaises.  » Les députés s’étaient entendus que chaque pays devrait créer son antenne nationale, qu’on appelait à l’époque antenne territoriale, parcequ’on était pas souverain à l’époque et la Guinée au retour de Bamako a créé le parti démocratique de Guinée (PDG) » rappelle t-elle.


Un groupe de Syndicalistes, médecins, enseignants et administrateurs placés sous le leadership du président révolutionnaire Ahmed Sékou TOURE, qui parvint à asseoir ses représentations mêmes dans les plus petits circonscription renchérit-elle. Toute chose qui selon elle, a contribué à la victoire de la Guinée au référendum du 28 septembre 1958. « A la veille de l’indépendance, nous avions au PDG, deux députés sur trois à l’Assemblée nationale française, 5 maires sur 5 dans les communes de plein exercice, 7 maires de moyen exercice sur 9, 57 conseillers territoriaux sur 60, 11 ministres sur 12 au gouvernement de la loi cadre, c’est-à-dire le gouvernement territorial. 496 conseillers de circonscription sur 526 et 39 902 conseillers de bureaux sur 40 000 » a t’elle relaté.


Malgré l’unanimité obtenu autour du PDG-RDA, les contradictions d’avant référendum ont refait surface après 1960 rappelle pour sa part, l’ancien ministre Bailo Telivel DIALLO. « Ceux qui ne partageaient pas le choix du PDG sont sortis pour aller créer une opposition à l’intérieur et à l’étranger. Et cette opposition naturellement ne baissait pas les bras, il y a eu plusieurs tentatives de déstabilisation, et en réponse le PDG a utilisé des méthodes fortes, et les conséquences n’ont toujours pas été heureuse au niveau de certains individus, partis, communautés. Le Pick des contradictions c’est en 1970, il y a eu environ 500 et quelques morts dans les rues de Conakry, mais au finish c’est la Guinée qui a gagné contre les envahisseurs » a-t-il ajouté.


Pour sa part, Dr Makalé TRAORE, est revenue sur la nécessité de prendre en compte les jeunes et les femmes, plus particulièrement celles en milieu rural dans le cadre de l’affirmation de l’identité culturelle. « Pour nous assumer en tant que guinéen, je pense que cela passe par la place que nous donnons aux enseignants dans notre pays, j’ai eu personnellement à me rendre compte de la bravoure de nos enseignants qui vivent dans un dénouement total, au point que malgré eux ils sont déshumanisés » va t-elle ajouter.


Notons que le deuxième panel était axé sur le thème « comment vendre le rêve guinéen », un rêve qui, selon Pr Alpha Amadou Bano BARRY, ancien ministre existe, en raison notamment des potentialités énergétiques et hydroélectriques dont disposent le pays.

 « J’ai échangé, communiqué sur le rêve que j’ai pour la Guinée. Le rêve à moi, c’est d’utiliser le potentiel que nous avons, c’est-à-dire que ce soit le potentiel agricole, hydraulique pour que nous puissions devenir un pays autosuffisant du point de vue alimentaire et pouvoir exporter. Mon rêve à moi c’est de voir que nos mines, que ce soit les mines de fer ou de bauxite d’être transformées en Guinée en alumine et en aluminium, pour que nous puissions fabriquer ici les maisons, les tableaux, des marmites à partir de la bauxite de la Guinée.

Mon rêve à moi c’est de voir que nous ayons des voies de communications qui se développent entre toutes les parties du pays, de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud. Qu’on ait la possibilité d’avoir des autoroutes mais aussi des chemins de fer parce que le chemin de fer est un instrument indispensable pour le développement d’un pays. Mon rêve à moi c’est que la jeunesse, au lieu de mourir dans le désert de soif, de mourir dans la Méditerranée, qu’elle sache que la Guinée est un pays qui ne demande qu’à être transformée. Il est donc essentiel d’avoir un projet par rapport à la Guinée et à la jeunesse », a-t-il formulé.

Ce panel a été succédé par deux autres panels du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, ainsi que celui de l’Enseignement Technique, de la Recherche Scientifique. En plus de ces panels thématiques, diverses activités, notamment de reboisement et de prières sont prévues jusqu’au 3 octobre 2023, lendemain de la date marquant le 65ème anniversaire de l’accession de la Guinée à l’indépendance.

Hawa Bah