Les résultats des examens de session de 2023 sont publiés. Certains relevés de notes sont disponibles. Nous en avons analysé . Certaines notes obtenues par nos candidats nous poussent au doute méthodique. Par exemple, un candidat aurait obtenu au bac session de 2023 en sciences sociales les notes suivantes :
● Anglais 19,50/20
●Économie 19/20
●Français 18/20
●Géographie 19,50/20
●Histoire 18/20
●Maths 11/20
●Philo 17/20
L’analyse de ces notes, vu la culture de la notation en Guinée, nous conduit à deux (2) hypothèses :
PREMIÈRE HYPOTHÈSE
Qu’est-ce qui se serait passé ? Après la centralisation des notes, au regard du taux élevé d’échec, notamment au baccalauréat, qui serait proche de 9% de l’année précédente, pour sauver un fauteuil ministériel, puisque des montants sont sortis au nom de la qualification de l’enseignement pré-universitaire, on aurait imposé le repêchage << sauvage>> non encadré aux responsables des examens à tous les niveaux afin d’obtenir frauduleusement 27%. Sinon, objectivement, sous un angle docimologique, comment partir de 9% en 2022 à 27% en 2023 ? Plus rapide que la lumière !
DIEU PEUT PARDONNER TOUT LE MONDE, MAIS L’HISTOIRE NE PARDONNE PERSONNE.
Monsieur le Ministre n’a-t-il pas qualifié de politique 25 % de 2021 ? N’a-t-il pas affirmé que c’est le résultat de la fuite des sujets et de fraudes généralisées après la publication de 9 % de 2022 ? D’ailleurs, comment a-t-il obtenu 9 % en 2022 ? Pourquoi 27 % aujourd’hui ? Quel écart en termes de contradiction ! Le résultat sorti de la fuite des sujets est inférieur à celui de sans fuite de sujet ! Comment le consommer ? Avec quelle baguette magique est-il parvenu à nous présenter un tel résultat de 27 % après 9 % ? Répétons-le encore ! Comment l’expliquer objectivement ?
L’éducation n’est pas un lieu de hasard ni de la ratiocination. L’éducation, c’est la science. Qui parle de science, parle de raisonnement (démonstration) et d’expérimentation (démonstration). Comment démontrer ou vérifier 16 % de taux de réussite en termes d’écart entre sessions de 2022 et de 2023 quand on sait que celui de la Côte D’Ivoire est de 2,58 ? Nous avons quelle magie ? Étudions un cas pratique pour approfondir nos enquêtes.
DEUXIÈME HYPOTHÈSE : ÉTUDES D’UN CAS PRATIQUE.
Qu’est-ce qui se serait passé pour qu’un candidat, que nous félicitations d’ailleurs, puisqu’il serait victime d’un système, non-coupable, puisse obtenir des notes suivantes :
Anglais 19,50/20
●Économie 19/20
●Français 18/20
●Géographie 19,50/20
●Histoire 18/20
●Maths 11/20
●Philo 17/20
□ Moyenne 17,639/20.
Dans le but d’augmenter le taux de réussite, on aurait augmenté les notes obtenues par les candidats de 2 points dans toutes les matières.
Ainsi, sur la base de cette hypothèse, ce candidat aurait obtenu 15 en philosophie. En ajoutant 2 points, il obtient frauduleusement 17/20. Il aurait obtenu 16 en français, +2 points, il obtient 18/20. Il aurait eu 17, 50/20 en Géographie plus 2 points, on lui attribue 19,50/20.
NB : le sujet de Philosophie, de Français et d’autres étaient des sujets de dissertation ou de réflexion.
Dans la culture de notation en Guinée, il n’est pas facile d’obtenir en dissertation 18/20 en français et 17/20 en Philosophie. 19, 50 en Géographie avec la nature du sujet donné ?
Si l’hypothèse de la majoration frauduleuse est confirmée, nous dirons que c’est un sabotage de la politique éducative de la transition.
S’il y a un département aujourd’hui qui saboterait la transition, c’est bien le ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation car, nous le savons tous et nous supposons que la gestion de l’éducation du régime passé était mauvaise, nous l’avons tous toujours dénoncée, mais celle d’aujourd’hui, celle de la transition, puisqu’il faut appeler le chat chat , est pire !
En définitive ! Qu’est-ce qu’on attend ? On attend le changement positif. Nous observons et nous ne nous fatiguerons guère.
Nous sommes enseignants avec toute acception du concept. Tout ce qui touche à l’éducation nous tous. C’est la raison d’être de notre réaction.
Grand, est l’espoir de voir le pouvoir vouloir revoir les choses positivement après dans l’intérêt de l’avenir de la nation guinéenne. Le succès est le fruit de l’erreur corrigée.
CONCLUSION
Des mesures populistes n’ont pas leur place dans l’éducation. Un système qui n’a que 3 projets doit-il continuer ?
1- élection miss mathématiques.
2- caméra de surveillance
3-code QR…
Guinéennes et Guinéens, les autorités actuelles du pays, les acteurs de la transition, l’éducation est la priorité des priorités.
Dans l’intérêt de l’avenir de notre pays, de nos enfants, de gestion rationnelle de nos fabuleuses richesses, après un siècle, quand personne d’entre nous ne sera là pour défendre notre nation, que va-t-il se passer ?
Occupons nous de l’éducation en général, de l’enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation en particulier. La performance de nos universités et de l’enseignement technique dépendent de la qualification de l’enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation. C’est la raison d’être du ProDEG ( projet Décennal de l’Éducation).
Par ailleurs, le monde ne sera pas détruit par les malfaiteurs, nous paraphrasons un scientifique, mais par ceux qui se taisent devant le mal.
N’Valy Condé, le Philosophe