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Guinée :  Un atelier sur la sécurisation et la traçabilité des diplômes dans les IES…

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Ce mercredi 19 avril 2023, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation à  travers sa  Direction Générale de l’Innovation, a organisé un atelier autour de la Sécurisation et la traçabilité des diplômes Universitaire en République de Guinée. Les discussions ont essentiellement porté sur l’uniformisation des mentions que doivent comporter les diplômes universitaires guinéens « LMD ». Le département a présenté aux participants un spécimen uniforme sécurisé qui va être validé avec l’ensemble des représentants des IES publiques et privées. La Ministre de l’Enseignement Supérieur a annoncé la concrétisation de ce projet dès le mois de juin 2023 par la délivrance des nouveaux diplômes sécurisés à tous les niveaux.

Selon Aminata Deen TOURE, Directrice Générale de l’Innovation, des commissions de collecte de données sont mises en place pour historier tous les diplômes émis en République de Guinée depuis l’instauration du système LMD. À l’issue de ces collectes, le département déploiera des opérations pour s’assurer, auditer et récupérer ces données qui seront centralisées afin d’avoir une mouture d’une base de donnée qui va ensuite être intégrée dans un format fiché qui va ensuite être intégré dans une base applicative et il sera progressivement mis à jour, d’années en années pour avoir une traçabilité sur les diplômes.

«L’objectif est d’harmoniser le contenu, de se doter d’une plateforme de suivi des diplômés guinéens. Donc, aujourd’hui nous sommes dans une sorte de conclave avec tous les recteurs, directeurs généraux de l’enseignement supérieur public comme privé pour discuter des éléments de contenu, des spécimens qui existent dans nos institutions afin de s’aligner sur un modèle commun et un processus d’émission uniforme. Aujourd’hui, on parle d’harmonisation. Il y a beaucoup de disparités. Des phénomènes qui existent dans une même université, on a plusieurs trames de diplômes. Au sein de toutes les institutions, on en a une multitude. Donc nous, nous souhaitons qu’au niveau public déjà qu’on ait un diplôme de licence à Gamal ou de Sonfonia, un diplôme de licence qui doit refléter les mêmes éléments. Donc, c’est la première des choses. On se dit à titre d’identification immédiate qu’on sait reconnaître un diplôme guinéen. Et ensuite, c’est de se dire qu’on a des éléments de sécurité parce qu’aujourd’hui le monde évolue, on peut y intégrer le QR code pour facilement authentifier pour les entités externes au département. Un peu plus loin, on empêche la falsification. C’est ça d’ailleurs la particularité. Nous voyons tous au quotidien les diplômes dans un angle de rue, on a la possibilité d’en créer parce qu’ils sont sur les feuilles qui sont accessibles pour tous. Donc, la particularité de ce projet, c’est de hisser haut le diplômé guinéen aux standards internationaux », a indiqué Mme KEITA Aminata Deen TOURE, DGI.

La rencontre a réuni les acteurs du système éducatif, les responsables d’Institutions d’Enseignement Supérieur publics et privés.

Par ailleurs Dre Diaka SIDIBE estime que  l’objectif, c’est de manifester cette volonté de réduire au maximum la falsification des diplômes de l’Enseignement Supérieur guinéen.

« En ma qualité de MESRSI , il m’est difficile d’admettre cela mais force est de reconnaitre que la valeur cardinale que doit représenter un diplôme durement acquis dans la vie d’un citoyen s’est altérée dans notre pays , entrainant des conséquences néfastes à tous les niveaux de l’administration .

Un faux diplôme de médecin, est sans nul doute un problème de santé publique en devenir , et surtout une cause de mortalité accrue.

Un faux diplôme de droit viendrait également avec son lot de condamnation et de verdict erronés, pour ne citer que ceux-là.

L’inscription donc de ce projet dans ma lettre de mission , est une volonté manifeste de tout le gouvernement de la transition d’endiguer ce fléau , a noter que les attentes autours sont immenses avec un livrable final prévu au 30 Juin 2023. » a conclu Dre Diaka SIDIBE MESRSI.

Des commissions de collecte de données sont déjà mises en place. Elles seront chargées de constituer une base de données limitée à l’année d’instauration du LMD en Guinée. Pour le Recteur de I ‘Université Gamal Abdel NASSER de Conakry, il s’agit de faciliter la mobilité des Étudiants guinéens.

« Sécuriser nos diplômes apporte de la crédibilité aux documents qui sont délivrés à nos étudiants. Il est important que l’on comprenne cela, qu’un diplôme, dans les conditions normales, est délivré une fois tout au long de notre vie. On a peut-être droit à un duplicata. Mais ce duplicata aussi est délivré selon certaines conditions. Il faut aussi que nos diplômes, en les délivrant dans nos institutions, que l’on soit sûr que les détenteurs de ces diplômes puissent s’affirmer dans tout autre endroit de la planète, qu’ils soient fiers d’avoir ce diplôme-là et que ce diplôme constitue un passeport pour eux qui leur permet d’avoir accès à n’importe quel type de formation à travers le monde. En cela, il faudrait saluer la réforme en cours qui permettra d’aboutir à la sécurisation de ces diplômes, donc à la facilitation de leur authentification par les usagers externes », a fait savoir Dr Alpha Kabinet KEITA.

Cette volonté de sécurisation à travers un QR code, permettra d’identifier et d’authentifier le diplôme guinéen, délivré par une Institution d’Enseignement Supérieur public ou privé.

Il faut retenir que la délégation du CAMES conduite par le Secrétaire Général, Pr Souleymane KONATÉ, a pris part à cet atelier. 

O Balde