L’école guinéenne entre la promotion de la nudité et la discrimination de pudeur, quelle regrettable réalité ! Il est temps de sensibiliser nos responsables sur les valeurs ethniques et islamiques qui doivent être le socle de l’école guinéenne désormais.
Permettez-moi d’attirer l’attention du département de l’Education sur une question cruciale et importante qui doit être résolue avant les démarrages des examens, en respectant les droits des candidates voilées conformément à la prescription de leur foi religieuse, c’est-à-dire l’islam et au droit de l’homme en particulier.
En effet, la déclaration Universelle des Droits de l’Homme stipule que dans os article 10 : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi », les autorités doivent privilégier l’éducation qui demeure le socle de tout développement d’une manière générale, et particulièrement celle des jeunes filles qui sont les mères de la société.
Le principe de la laïcité tel que ça nous a été définit ne devrait pas être un instrument discriminatoire ou un moyen de traitement sélectif de deux poids deux mesures dans la mesure où les pratiques religieuses notamment l’islam prône pour la paix, la cohésion, les comportements et l’éducation de la société. Mais à voir l’évolution des choses et aussi les agissements de nos dirigeants, on nous prouve du jour au lendemain des actes purement contradictoires opposant les textes aux réalités des faits.
Normalement, aucun arrêté ou décision ne doit mettre en cause un droit constitutionnel au nom de l’école, on veut une école dont tout le monde se reconnaît et que cette école serve des uns et d’autres un meilleur milieu d’apprentissage et d’acception dans le paradigme de tolérance, de la constance et de brassage cultuel et culturel.
Aujourd’hui, dans notre pays la République de Guinée notamment, ce phénomène constitue de se faire sentir très paradoxalement, une nation à plus de 85% de populations musulmanes, les pratiquants de cette religion ont du mal à exercer leur liberté de religion et d’opinion. Dans ses articles 8, 10, 15, 21, 23 la Charte de Transition guinéenne reconnait des libertés et droits fondamentaux aux citoyens notamment : liberté d’opinion, de religion et leurs exercices et met en garde précisant dans son article 8, alinéa 2 qui stipule qu’« aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier les violations des droits humains». N’est-elle une violation de droit des filles voilées.
Nous suggérons au département les mesures suivantes :
– Prendre des mesures afin de configurer une salle exclusivement aux filles sans leurs voiles.
– Autoriser le port intégral du voile avec les mesures de contrôle stricte par les surveillantes à la rentrée de salle d’examen.
– Respecter la croyance de toutes les confessions religieuses.
– Mettre fin à toute forme de discrimination et celle dont les filles voiles sont victimes.
En somme, nous demandons aux autorités éducatives, plus particulièrement le ministère en charge de l’Education, de ne ménager aucun effort pour le respect des droits fondamentaux de ces candidates, et prendre toutes les mesures idoines afin d’éviter la violation de ces droits, conformément à la déclaration universelle de droits de l’homme, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et en respectant également, la charte de la transition, pour des examens normaux sans problème ni souci, nous le souhaitons ardemment.
Bonne chance à tous les candidats et toutes les candidates.
Dr MANSARE Ibrahim, Porte-parole de l’Union des écoles franco-arabes de Guinée