Sur proposition du ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, les conseillers nationaux ont procédé ce lundi 27 mars, à l’examen et l’autorisation de ratification de l’accord de financements de la BID relatif au projet d’Appui au Développement de l’Enseignement Technique et Professionnel : Ecoles Régionales des Arts et Métiers (ERAM) Phase II.
Cet accord-cadre s’élève à 24,3 millions d’euros. C’est un accord de prêt sollicité pour répondre aux défis auxquels le secteur de l’enseignement technique et de la formation professionnelle est confronté, relativement à la construction et à l’équipement des Ecoles d’Arts et Métiers (ERAM).
« Un accord de Prêt de 9 millions d’euro se déclinant en huit (8) articles et quatre (4) annexes spécifiant les conditions générales-définitions ; le montant du financement, le décaissement ; les modalités de mise en œuvre ; les paiements ; les engagements particuliers ; l’entrée en vigueur ; les communications ; les copies et signatures ; la description et plan de financement du projet ; la passation des marchés des biens et services ; l’échéancier de remboursement du montant principal ; l’échéancier de paiement des frais de service. Un accord cadre de 15 300 000 euro se déclinant en sept (7) articles et trois (3) annexes précisant les conditions générales-définitions ; les acquisitions par la Banque des biens liés au projet ; la promesse d’achat des biens du projet auprès de la Banque ; la vente des biens du projet ; l’entrée en vigueur; la procédure de communication; le nombre d’exemplaires et signatures, la description du projet, biens du projet et plan de financement; le formulaire de l’avis juridique; le formulaire de l’offre de vente et l’acceptation de la vente »,peut-on lire dans le rapport dressé par la commission de fonds.
La durée du projet est de 4 ans et comporte 6 composantes à savoir :
Composante 1 : Diversification et renforcement de I’EFTP
Evaluée à 21, 21 Millions d’euros, elle financera la construction et l’acquisition d’équipements et de mobilier pour deux écoles d’ETFP à Kindia et à Mamou, et le soutien d’un partenariat avec une organisation internationale compétente pour l’élaboration de programmes d’études et l’impression de manuels. Elle comporte 3 sous-composantes à savoir la création d’une école à Kindia ; une école de formation spécialisée clans les métiers agricoles et artisanaux à Mamou et l’élaboration de programmes de formation.
Composante 2 : Renforcement des capacités institutionnelles
Elle est estimée à 0,62 millions d’euros et vise à améliorer les capacités du Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle en termes de gouvernance et de gestion du système.
Ce renforcement des capacités institutionnelles se fera à travers la formation continue des enseignants de I’ETFP et renforcement des capacités du personnel technique et administratif du Ministère et la mise en place d’une plateforme centralisée.
Composante 3 : Services de conseil
Évaluée à 0,97 millions d’euros ce volet englobe les services des consultants suivants : (i) conseil en conception architecturale et études environnementales ; (ii) contrôle et supervision ; (iii) mise à niveau des manuels de procédures.
Composante 4 : Appui à la gestion de projet
Budgétisée pour 1,58 million d’euros, elle comprend les sous-composantes suivantes : (i) une unité de gestion du projet ; (ii) un atelier de démarrage et une revue à mi-parcours ; (iii) une visite de familiarisation de l’équipe de gestion du projet.
Composante 5 : Audit financier
Evaluée à 0,23 Million d’euro, financera le recrutement d’un cabinet d’audit externe indépendant agréé par la Banque pour effectuer les audits annuels du projet conformément aux normes d’audit internationales.
Composante 6 : Composante d’intervention d’urgence en cas d’urgence (CERC)
Cette composante ne se verra pas affecter de montant initialement. Un montant ne sera alloué et décaissé qu’à condition qu’une catastrophe ou une urgence grave se produise, qu’une urgence ait été dûment déclarée (par lettre) au Gouverneur de la BID du Pays Membre, et la réaffectation des fonds des composantes du projet a été communiquée au CERC par la Banque.
Par ailleurs, ce prêt financera également l’élaboration des programmes de formation, le renforcement des capacités institutionnelles, la formation continue des enseignants de l’ETFP et le renforcement des capacités du personnel technique et administratif du Ministère, la mise en place d’une plate-forme centralisée, le service de conseil, l’appui à la gestion du projet, l’audit financier et la composante d’intervention d’urgence en cas d’urgence (CERC).
Ce prêt est accordé aux conditionnalités ci-après :
– Pour l’accord de prêt :
o montant : 9 millions euros
o durée : 25 ans ;
o période de grâce : 7 ans ;
o frais de service : 1,5% ;
– Pour le financement de la vente à tempérament :
o montant : 15.3 millions euros
o durée : 20 ans
o période de grâce : 4 ans ;
o taux de marge : 1.86%
La Commission du Plan, des Affaires Financières et du Contrôle Budgétaire saisi sur le fond a, après des débats enrichissants lors de l’inter commissions avec les cadres du ministère de l’économie et des finances et celui de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, formulé 17 recommandations. Parmi celles-ci, figurent la place des mesures de facilitation de l’accès aux crédits bancaires en faveur des jeunes diplômés pour démarrer leurs activités, la mise en place d’une politique d’insertion professionnelle des diplômés et de promotion de l’entreprenariat.
En prenant la parole, le ministre Alpha Bacar BARRY a déclaré que « ce projet est important pour la couverture géographique en terme de formation ».
mosaiqueguinee