L’Enseignant Seydou CAMARA a comparu au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la mairie de Ratoma hier, lundi 13 mars 2023. Marié et père de trois enfants, domicilié au quartier Démoudoula, dans la commune de Ratoma, il est jugé pour viol sur une mineure. A la barre, il a nié toute pénétration sexuelle, arguant avoir introduit ses doigts dans les parties génitales de la mineure.
Détenu depuis le 16 mai 2022, l’accusé a nié en partie les faits qui lui sont reprochés. D’après le procès-verbal d’interrogatoire qui l’a conduit par devant ce tribunal Criminel, Seydou CAMARA est accusé de viol sur FDB, Élève de la 6ème année et âgé de 14 ans au moment des faits.
A la barre, Seydou CAMARA a réfuté cette accusation, disant n’avoir jamais pénétré sexuellement la victime. Mais, il dit avoir tenté d’introduire ses doigts dans les parties intimes de la mineure.
« C’était le 18 novembre 2021, un dimanche. La fille s’est déplacée pour venir chez moi de son plein gré. Elle est venue chez moi, disant que c’est pour me rendre visite. Quelques instants après, elle s’est approchée de moi, alors que je préparais mon cours et elle m’a demandé un document. Elle a posé des questions pour, selon elle, pouvoir réviser à la maison. Mais, elle faisait des mouvements qui m’ont donné un autre sens. J’ai arrêté de travailler parce que j’avais perdu ma concentration et j’ai tenté de la doigter. Mais, vu qu’il n’y avait pas de passage, j’ai arrêté. J’ai entré mon doigt dans son vagin mais vu qu’il n’y avait pas de passage, je n’ai jamais utilisé mon sexe… », a reconnu l’inculpé Seydou CAMARA.
Suite à sa déclaration, le Président du Tribunal Criminel, Sékou Ibrahima SOUMAH, a fait savoir que la version actuelle de l’inculpé est totalement différente de celle du procès-verbal effectué au commissariat de Nongo, lors de sa première audition. Pour sa défense, ce dernier répond : « au commissariat de Nongo, j’étais soumis à des injures par le commissaire qui était là-bas. Je n’ai pas eu le temps de m’expliquer », a-t-il dit.
La défense quant à elle va demander à l’accusé s’il regrettait avoir commis cet acte et de présenter des excuses au Tribunal ainsi qu’à la famille de la victime. « C’est ma conscience qui m’a guidé vers cette route. Mes parents et les sages du quartier sont allés demander pardon à la famille. Monsieur le président, je vous demande humblement de me pardonner, Monsieur le procureur et à la famille de la fille aussi. Je regrette vraiment. J’ai regretté le premier jour où j’ai tenté de la doigter », a-t-il plaidé.
Pour la suite des débats, les réquisitions et plaidoiries, le président du tribunal criminel a renvoyé l’affaire au 27 mars prochain.
Guineematin
