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Université de Labé/Fuite des sujets: Deux cadres suspendus…

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 L’affaire fait déjà grand bruit au sein de l’Université de Labé, en Moyenne Guinée. Abdoulaye DRAME, chef de département MIAGE (Méthodes informatiques appliquées à la Gestion des Entreprises) et Mohamed 2 KEITA, son chef de programmes ont été suspendus de leurs fonctions. Ces deux cadres de cet Établissement d’Enseignement Supérieur, situé dans la sous-préfecture de Hafia, font l’objet d’enquêtes pour complicité de fuite de sujets en Gestion et analyse financière.

Comment cette affaire a-t-elle été ébruitée ? Ce sont des Étudiants en licence 3 qui ont été pris avec des sujets prétraités en pleine évaluation. Alors que même 02 heures sont jugées peu pour aborder une leur épreuve, en seulement 7 minutes, certains Étudiants ont rendu leurs copies avec le sujet traité. Une situation inédite qui a été étonné plus d’un dans le campus.

D’enquête en enquête, il s’est avéré qu’il y a eu des failles.  Plusieurs autres Étudiants ont été retrouvés avec des sujets prétraités. Le rectorat a pris un acte pour suspendre les deux cadres en attendant d’approfondir les enquêtes pour déterminer l’ampleur de cette fuite.

B.A fait MIAGE à l’Université de Labé. Elle révèle que c’est en pleine évaluation que le professeur titulaire a découvert cette fuite de sujets en Gestion et analyses financières (GAF). Elle raconte.

« Nous étions en évaluation le mercredi 17 Février 2023 dans un amphithéâtre. La durée de l’évaluation pour cette matière c’était 02h, un temps souvent trop peu pour aborder le sujet. Ce jour, il y avait plusieurs surveillants, le professeur titulaire du cours, le chef de département MIAGE, son chef de programme et d’autres enseignants parce que l’effectif est de 131 étudiants. Avec la grandeur de la salle, il faut beaucoup de surveillants pour un meilleur contrôle. A la surprise générale, 7 minutes seulement après le lancement du sujet, un étudiant a rendu sa copie, l’épreuve entièrement traitée. L’erreur qu’il a commise, il n’a pas pris le soin de traiter le sujet sur les fiches d’évaluation fournies à cet effet. Il a rendu son traité sur sur une feuille ordinaire.

Cela a surpris plus d’un. Certains étudiants n’avaient pas encore fini la lecture de compréhension du sujet. Automatiquement, le professeur titulaire de cette matière, a dit que c’est impossible. L’étudiant a voulu se défendre avec l’argument qu’il a bien révisé avec des amis. Avec la pression, il a fini par craquer et reconnaitre qu’il avait pré-traité le sujet avant de venir. Quand on lui a demandé comment il a eu le sujet, il a dit qu’il l’a volé dans le bureau du chef de programme. A la fin, il a reconnu l’avoir reçu des mains du chef des programmes.

Quelques minutes après, il a dénoncé d’autres étudiants qui avaient reçu le sujet dans les mêmes circonstances. Finalement, il s’est avéré qu’ils étaient nombreux dans la salle à avoir le sujet déjà traité. Ce qui est inadmissible. Des étudiants sérieux qui se battent pour avoir de bonnes notes dans la légalité ont été offusqués. Avant même que le professeur titulaire n’explique au rectorat ce qui s’est passé, des étudiants sont allés informer. De vérifications en vérifications d’autres étudiants ont indexé le chef de département. Les deux cadre incriminés sont suspendus d’abord pour des fins d’enquêtes », explique l’Étudiante du même département.

Le Recteur étant en déplacement, une autre source proche du rectorat a confié à nos confrères Africaguinee.com qu’une enquête approfondie est en cours pour situer la responsabilité des uns et des autres. Le Recteur qui était en instance de voyage quand le scandale a éclaté, a pris un acte pour suspendre les deux cadres accusés.

Il s’agit des sieurs Abdoulaye DRAME, matricule 265173 N et Mohamed 2 KEITA, matricule 265159 G, respectivement chef de département et responsable des programmes en MIAGE. Une commission doit siéger sur leur sort et celui de l’Étudiant.  Pendant 48 heures, les deux cadres incriminés refusent de répondre à nos appels et à nos messages pour leur version des faits. Ils ont même fini par fermer leurs téléphones.

A suivre…

Africaguinee