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Plafonnement des frais d’inscription et de réinscription: L’AFEPGUI désapprouve le courrier du MEPU-A 

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En début de semaine, le ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A) a procédé au plafonnement des frais d’inscription et de réinscription dans les Établissements Scolaires Privés du pays. Une décision qui n’a pas du tout plu à l’Association des Fondateurs des Écoles Privées de Guinée (AFEPGUI). À travers une conférence de presse, ce vendredi 02 septembre 2022 à Conakry Elhadj Mohamed Lamine FOFANA et ses Collègues ont manifesté leur mécontentement avant d’apporter un démenti au contenu de la note circulaire. 

Cet exposé devant les hommes de médias tournait autour de trois points essentiels; les multiples interpellations des autorités par l’AFEPGUI par rapport aux problèmes qui assaillent l’École guinéenne, particulièrement l’Enseignement Privé, la récente note circulaire et la révision des textes qui régissent les Établissements Scolaires Privés. 

<<Nous avons été surpris de voir une note circulaire du département qui dit que nous avons donné notre accord par rapport aux frais d’inscription et de réinscription; nous apportons un démenti catégorique là-dessus>> a soutenu le président de l’AFEPGUI dès sa prise de parole. Elhadj Mohamed Lamine FOFANA. Un peu plus loin, il ajoute que <<nous avons récemment participé à un atelier à Coyah. Mais ça a été une manipulation, une simple formalité pour dire que nous avons été associés à la révision de ces textes. Ils sont actuellement entrain de rédiger les conclusions de cet atelier avec d’autres choses au département pour soumettre cela au président de la transition afin de prendre soit une ordonnance, soit un décret>>.

Pour mieux éclairé la lanterne de l’opinion publique, Roland SOSSOU, le chargé de communication de l’AFEPGUI révèle que <<nous devrions travailler sur l’ordonnance 300, les décrets d’application et les arrêtés conjoints. Nous n’avons travaillé que sur l’ordonnance 300 et cela, nous n’avions même pas terminé. Et tous ces textes présentent plusieurs anomalies qui n’arrangent pas les parents d’élèves, les élèves, les écoles privées et même nous les enseignants>>. 

Face donc à l’évidence et vu que la Guinée traverse une période d’exception, l’AFEPGUI estime que si cela arrive, ça sera difficile qu’elle puisse s’opposer. C’est pourquoi Elhadj Mohamed Lamine FOFANA fait une interpellation. 

<<Sur ces trois points, nous venons interpeller les autorités, particulièrement le président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya, pour qu’il vienne au secours des écoles privées parce que nous, nous voulons une école de qualité pour ce pays>>, a-t-il conclu. 

La colère de l’AFEPGUI

En 2021, l’AFEPGUI dit avoir été saisi par le MEPU-A sur l’harmonisation des frais d’inscription et de réinscription. Mais le 19 novembre 2021, l’association a émis un courrier-réponse dans lequel elle fait des contre-propositions. N’ayant reçu aucune réponse pendant plusieurs mois, les Écoles Privées adressent un nouveau courrier à son département de tutelle le 08 août 2022 qu’elles accusent réception deux jours plus tard. 

<<Du 10 au 30 août, voyant une autre note circulaire disant que les frais d’inscription et de réinscription sont désormais à 150.000 et 100.000 francs guinéens (Plafonnement Ndlr). Ce qui nous a vraiment surpris et sidéré, c’est du fait que dans cette même note, il a été dit « qu’en concertation avec l’AFEPGUI que nous  sommes… ». Je rappelle que même s’il y avait eu concertation, ce qui n’est pas le cas, même s’il y avait eu un consensus, ce qui n’est pas également le cas, cette note circulaire déjà commence à créer des dysfonctionnements  au sein des écoles privées… L’année scolaire ne se planifie pas à un mois de l’ouverture. Il y a des écoles qui ont, depuis la fermeture déjà, établi les fiches de renseignements. Actuellement dans certaines écoles, vous trouverez des parents qui ont déjà fini d’inscrire et de réinscrire leurs enfants… Une école privée ne se gère pas comme un télécentre>>, a lâché un des membres. Pour lui, <<toutes les écoles ne se valent pas. Toutes les écoles ne se trouvent pas dans la même zone, dans le même quartier, ni les mêmes investissements>>.

Sans pour autant vouloir marcher sur la langue de son Président, Abdoulaye Hady DIALLO a fait savoir que <<nous souhaitons et nous exhortons aux autorités de tutelles de revenir sur cette décision tardive qui crée déjà des polémiques, des dysfonctionnements relationnels, de confiance entre les parents d’élèves et nous et qu’on se retrouve pour en parler>>.

Le budget de l’Éducation plus bas en Guinée que dans les pays voisins selon l’AFEPGUI

Emporté par la colère, l’actuel patron des Écoles Privées, dans sa communication, déplore le budget alloué à l’éducation guinéenne. 

<<Si je ne me trompe pas, le budget de l’éducation nationale est de 12%. Alors que si nous prenons les autres pays voisins, ils sont au minimum à 20, 30 voire même 40%>>, a laissé entendre Elhadj Mohamed Lamine FOFANA tout en dénonçant le traitement que subit le secteur de l’Enseignement Privé en Guinée. 

<<On nous traite de tous les noms d’oiseaux. On nous oppose à la population>>, a-t-il déploré. 

Pendant ce temps, le conseiller juridique de l’association encense les efforts du secteur privé de l’Enseignement Pré-Universitaire. 

<<Aujourd’hui, la Guinée a la chance. Il y a beaucoup d’écoles où les enfants à 30, 40% sont venus de l’extérieur: des États-Unis, de la France, du Canada…>>, a glorifié Maître Mouctar DIALLO. 

A la question de savoir ce qui sera fait si toutefois son cri de cœur ne tombe pas dans de bonnes oreilles, l’AFEPGUI assure que des concertations se feront avec l’ensemble de ses structures pour prendre une décision commune et consensuelle.

Loppet Barry

Tel:00224 622 98 10 01