Le manque de place dans les institutions d’enseignement supérieur du pays reste encore une réalité bien vivante. A l’Université Julius NYERERE de Kankan par exemple, la capacité d’accueil a encore été mise à rude épreuve cette année avec l’orientation d’un nombre d’Étudiants Supérieur au nombre de places disponibles.
C’est en tout cas le triste constat fait chez nos confreres de laguinee.info. Au compte de l’année Universitaire 2020-2021, l’Université Julius NYERERE de Kankan a reçu un effectif exorbitant de 5911 nouveaux Étudiants en Licence1. Or, cette augmentation du nombre d’étudiants n’évolue pas avec le développement des infrastructures. D’où la difficulté qu’éprouvent les responsables face à de telles situations.
Karamo CONDE, le Chef de service communication, explique en ces termes :
« Au titre de l’année universitaire 2020-2021, nous avons reçu 5911 étudiants pour la première année, donc la Licence 1. A cela s’ajoute un effectif déjà existant. Ce qui crée d’énormes problèmes en termes de capacité d’accueil. Naturellement, nous avons des infrastructures qui n’ont pas connu de croissance contrairement à un effectif aussi important que celui que nous recevons et qui est réparti entre les différents programmes de pédagogie que nous avons », a-t-il expliqué.
Gérer une telle situation relève de la croix et la bannière pour les autorités Universitaires. Avec les moyens de bord, plusieurs mesures ont été prises de façon palliative.
« Pour gérer cette situation on avait pris des dispositions sur le plan pédagogique, les emplois du temps, la répartition des charges, les proclamations des professeurs et la distribution des salles en fonction des capacités et en fonction de la taille des effectifs des différents programmes de licence », a-t-il dit.
Chose encore plus complexe, cette année la rentrée universitaire s’est faite dans un contexte de crise sanitaire. Certes, des dispositions ont été prises à certains niveaux pour éviter la propagation de la maladie, mais le manque de place fait que la distanciation sociale est pratiquement impossible entre les étudiants dans les salles de classe.
« Au-delà, nous avons pris des dispositions sur le plan sanitaire. Vous constaterez qu’aux différents portails de l’Université de Kankan, le lavage des mains est obligatoire et systématique. Aussi le port des bavettes et à cela s’ajoute la prise des températures. Ça c’est des dispositions pratiques envisagées déjà pour accéder à l’Université. Dans les salles de classe, nous avons un programme de sensibilisation des étudiants. Ce sont des enseignants qui, à chaque fois, rappellent les mesures barrières dans le cadre de la lutte contre la pandémie de COVID-19 », a-t-il précisé.
A Kankan comme dans d’autres Universités publiques du pays, le problème reste entier. La pléthore d’Étudiants laisse les encadreurs dans une position assez complexe. Aujourd’hui, d’aucuns s’interrogent même sur la nécessité de recourir à l’ancien système consistant à orienter quelques bacheliers dans le privé, ne serait-ce que pour un certain temps.
