Professeur Cellou KANTE, Directeur Général de l’Institut Supérieur des Technologies de Mamou, a présenté ce 1er mars 2021, un prix et un Brevet obtenus par son Institut au huitième Salon de l’invention et de l’innovation technologique organisé par l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) le 17 octobre 2020.
Ce prix a été obtenu grâce à l’invention d’un kit sanitaire utilisé dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Coronavirus en Guinée. L’appareil en question a été conçu et fabriqué en un mois par un groupe de sept Étudiants encadrés par deux Professeurs à l’Institut Supérieur des Technologies de Mamou.
Suite à un concours Africain organisé par l’OAPI auquel trente-trois inventions africaines provenant de 17 pays ont été évaluées, l’invention guinéenne a été primée de cinquante millions de francs CFA et a obtenu un brevet pour vingt ans.
« Cette invention vient répondre à l’appel du gouvernement qui invitait les centres de recherche à participer à la riposte contre la Covid-19. Nous avons donc pensé développer un kit sanitaire pour aider à réaliser les gestes barrières qui nous protègent contre la pandémie du Coronavirus. Cet appareil intègre plusieurs fonctionnalités. La première c’est la prise de température de façon automatique ; il y a une solution de savon qui permet de nettoyer les mains ; ensuite il y a de l’eau propre pour rincer les mains et troisièmement, il y a le séchage des mains et pendant ce temps il y a un message sonore qui tourne au besoin », a expliqué au micros de nos confrères de guinee114 ,Professeur Cellou KANTE avant d’expliquer les différentes étapes franchies pour aboutir à ce brevet.
Sélectionné pour vous : Culture: la Guinée célèbre la Journée internationale de la langue arabe « Nous avons assisté au salon africain de l’innovation technologique à Brazzaville vers la mi-octobre, nous avons obtenu le grand prix. Un peu plus tard nous avons obtenu le brevet d’invention délivré par l’OAPI qui est installée à Yaoundé. Un brevet qui court pour vingt ans. Le brevet c’est la protection. Non seulement l’OAPI va nous aider à protéger cette invention mais nous aurons la possibilité de vendre des licences, selon la demande, qui vont générer des ressources financières », a-t-il indiqué.
Le ministre de l’Enseignement Supérieur a félicité l’équipe pour son dévouement. « Cette cérémonie met en lumière le génie guinéen qui existe bien et qui ne demande qu’à être révélé et être promu. Cette invention qui a été faite dans un délai relativement court et qui a bénéficié de toute la célérité, toute l’imagination d’une équipe d’étudiants et de chercheurs est une invention qui est d’actualité. Il y a beaucoup de brevets dans le monde qui concernent des inventions parfois fantaisistes, qui n’ont pas une utilité pratique évidente. Mais cette invention est d’une pertinence, d’une utilité évidente puisque nous sommes en période de covid-19 et elle permet de concentrer en elle-même tous les gestes barrières qui sont nécessaires pour se préserver de cette maladie. (…) L’utilité de cette invention c’est qu’en même temps elle permet de faire face à une autre épidémie qui est Ebola qui, comme par hasard, exige presque les mêmes gestes barrières. L’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) qui est une filiale de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) ne délivre pas des brevets au hasard, c’est une institution extrêmement sérieuse, et si l’invention guinéenne a été primée sur trente-trois (33) autres émanent de 17 pays c’est certainement parce qu’elle le méritait »,a-t-il avant de souligner que beaucoup d’autres défis restent à relever dans le domaine de la recherche scientifique pour que celle-ci puisse être le catalyseur du développement économique et social de notre pays.
