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Kankan : « exclus » du paiement des primes d’incitation, une centaine d’Enseignants menacent de boycotter les cours

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Ces responsables-enseignants évoluent tous dans des contrées reculées de la commune urbaine de Kankan. Depuis le début du paiement des primes d’incitations aux Enseignants en situation de classe, ils disent n’avoir rien reçu de la part de l’Etat, malgré plusieurs démarches menées auprès des autorités Éducatives et administratives. Pour cette fois, ils menacent d’arrêter les cours, s’ils ne sont pas rétablis dans leur droit.

« Il y a de cela un an que les primes d’incitation sont payées et nous, on ne fait pas partie. Nous demandons à l’autorité de nous rétablir, à défaut, nous seront obligés d’abandonner les salles de classe, parce que cela fait une année, les autres perçoivent les primes et pas nous. On a rencontré le préfet, le directeur préfectoral de l’éducation, le gouverneur et même l’inspecteur régional de l’éducation, ils nous ont rassuré que les primes prochaines, qu’on sera rétabli dans nos droits ; mais, cette fois ci encore, les payeurs sont là, on nous dit que nous ne sommes pas dedans, donc, c’est pourquoi nous attirons l’attention de l’Etat », a fait savoir Ibrahima CAMARA, porte-parole des frondeurs et directeur de l’École primaire de Bankalan, dans la sous préfecture de Karifamorya.

Selon ce porte-parole, les responsables-Enseignants des préfectures de Kouroussa, Mandiana et Kérouané sont régulièrement payés, ce grâce aux concours des fils ressortissants de ces localités dans le gouvernement.

« On a aussi appris que ceux de Kouroussa, Mandiana et Kérouané ont été payés, même les primes passées, ceux de Gbérédou Gbaranama (Kankan) ont été payés, mais, pas nous. Ils sont en train de faire des parties prises. Il y’a des ressortissants de ces localités qui aident les enseignants et les directeurs à avoir ces primes là. Nous, on a personne pour nous aider. On attire l’attention de l’autorité pour nous rétablir dans nos droits, nous sommes au nombre de 110 ».

Ibrahima CAMARA égraine les difficultés auxquelles ils ont confrontés et appelle Alpha CONDE à leur venir en aide : « Nous avons beaucoup de difficultés, il y a des écoles, où il n’y a pas de logement ; il y a des écoles qui sont dans les brousses, très enclavées ; donc, vraiment on demande à l’autorité de nous rétablir dans nos droits, ces primes là peuvent bien nous soulager. On demande à Monsieur le Président, le Professeur Alpha Condé de penser à nous, parce que lui aussi, il a été enseigné comme nous ».