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Éducation: Kassory intransigeant « pas d’augmentation de salaire en 2019 encore moins cette année »

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C’est un Kassory très confortable qui était le jeudi 13 décembre face à Mohamed Lamine Solano journaliste à la RTG dans l’émission intitulée « L’Entretien de Koloma ». Une trentaine de minutes (35mn 21′) pour permettre au premier ministre de se prononcer sur les problèmes de l’heure

Incontestablement, Ibrahima Kassory Fofana se devrait d’en dire plus sur la grève qui affecte le système éducatif guinéen depuis un peu plus de deux mois. « L’Etat fait face comme dans toutes situations économiques à la difficulté d’allouer des ressources limitées face aux besoins multiples, il faut faire des routes, des écoles, des centes de santé etc…alors si nous mettons tout en salaire on a un problème » a commenté le premier ministre à la question sur  dit-on, le faible salaire des enseignants. « Je ne dis pas qu’en Guinée le salaire est suffisant mais c’est faux aussi de prétendre dire que le salaire en Guinée est en deçà de ce qui se passe ailleurs »

Selon le locataire du palais de la Colombe, « Il y a un indexe de l’UNESCO, du Système des Nations-Unies, pour l’éducation le taux minimum acceptable est à 3.5 c’est-à-dire le salaire moyen ou le plus bas multiplié par douze mois dans l’année rapporté au PIB par tête d’habitant doit donner un ratio de 3.5, la Guinée est à 4 point et demi, comparaison nest pas raison mais il faut noter que nous sommes dans une situation qui n’est pas si mal ». La dernière augmentation de l’ordre de 40% de la valeur indiciaire, poursuit-il, date de cette année sur l’ensemble des fichiers de la fonction publique

Donc réaffirme Ibrahima Kassory Fofana, on ne peut procéder à une autre augmentation même en 2019 encore moins cette année pour la simple raison, argue-t-il, le programme national de développement économique et social PNDES est soutenu à hauteur de 30% au minimum par la communauté internationale. Donc on est pas libre de décider comme on veut et on ne peut pas se le permettre maintenant

Parlant du dialogue, le premier ministre contredit l’idée selon laquelle le gouvernement serait fermé à toute discussion avec le SLECG. « ceux qui pensent que le gouvernement refuse de dialoguer ce n’est pas vrai, on a commencé les négociations le 17 septembre, les syndicalistes ont exigé neuf conditions préalables dont certaines ont des conséquences financières notamment le paiement de salaires des retraités de 2017 en rappel des 40% y compris l’introduction dans le fichier des contractuels. Nous avons évolué sur toutes les conditions sauf sur les conditions impossibles même à leurs yeux. Nous nous avons posé une seule condition suspendons la grève pendant que nous continuons à discuter. Nous sommes ouvert au dialogue pour discuter sur les conditions de rémunération, les réformes de l’éducation, distinguer la bonne graine de l’ivraie »

Le SLECG va-t-il entendre raison après cette autre sortie du premier ministre? Kassory a-t-il encore jeté de l’huile sur le feu? Autant de questions qui seront édifiées dans les prochains jours. En attendant, le secteur reste paralysé par endroit au grand dam des parents et élèves

SOW MÔ pour universiteactu.com