Réunis en grand nombre ce lundi face au Ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, le SNIES a eu l’opportunité d’expliquer au Ministre Pr Alpha Amadou Bano BARRY son mécanisme de fonctionnement et les difficultés qu’il rencontre dans la mise en oeuvre de certaines de ses activités.
Ibrahim CISSE chef du SNIES a sollicité auprès du nouveau Ministre, un appui logistique pour faciliter le déplacement de ses agents à l’intérieur du pays.
Il a aussi souhaité une redynamisation en ce qui concerne son cadre organique et une implication personnelle du Ministre Bano en faveur de la rigueur et de la transparence dans la sélection des entreprises chargées d’exécuter les projets.
Après avoir écouté les différents points soulevés, le Ministre de l’Education nationale a posé un certain nombre de questions.
C’est entre autres:
– le niveau actuel d’exécution des différents chantiers;
-Les moyens que possède actuellement le SNIES pour poursuivre les travaux sur les chantiers; ou encore
-les difficultés que rencontre ce service dans l’achèvement de certains travaux notamment les chantiers des Ecoles AFRICOF?
Ibrahim CISSE chef du SNIES répond en indiquant que plusieurs chantiers sont jusque-là en souffrance parce que des entreprises chargées des travaux s’étaient retirées faute de payement.
Mais, poursuivra t-il, avec le financement de l’ANIES, nombreux chantiers pourraient être relancés et achevés.
Le Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation lui a une toute autre lecture de la situation. Professeur Alpha Amadou Bano BARRY pense que cet abandon des chantiers en cours de réalisation s’explique par le choix des entreprises.
Un choix souvent basé sur la camaraderie et le clientélisme. Il dit avoir déjà en sa possession la liste des entreprises auxquelles les travaux sont confiés.
A les juger par leur taille, aucune d’entre elles selon lui, ne mérite d’avoir ces contrats parce qu’elles n’ont aucune base financière solide.
Professeur Bano affirme que la crédibilité d’une entreprise pour des projets de grande envergure, doit dépendre de sa capacité de réaliser les travaux à un grand pourcentage sans avoir besoin d’attendre le circuit de l’État qui accuse souvent du retard dans la procédure de décaissement. Il promet de ramener du sérieux dans le choix de ces entreprises.
Autre chose que le Ministre de l’Education nationale a soulignée, c’est sa priorité en matière d’infrastructures scolaires. Professeur Bano BARRY ne veut plus entendre parler de construction d’Écoles tant que celles qui existent ne sont pas remises en bon état. Durant les trois prochaines années, il faut que les 90% des écoles délabrées et les 75% des écoles à cycle incomplet soient dans les normes exige le Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation. Il demande à l’ANIES qu’aussi longtemps qu’il ne donne pas l’ordre de construire une Ecole à un endroit bien indiqué, de s’abstenir et de patienter.
L’Élève guinéen et l’Enseignant doivent avoir un environnement digne de nom pour travailler estime Professeur Bano. Les seules constructions qui pourraient être engagées seront les lycées modernes a affirmé le Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation.
SC/MENA