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Pr Bano BARRY à la tête du MENA : dans la gueule du loup ?

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Mory Sangaré, l’ex zélé de l’IRE de Labé, puis ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, avant d’être dégommé pour une seconde vie dans le gouvernement des ex ministres qui infestent la Présidence de la République s’en est allé. Alpha Amadou Bano BARRY, précédemment conseiller à la présidence en est le remplaçant. Ce professeur d’Université, très attitré et adulé est promu pour le chaudron fumant.


Il hérite du vaste champ de ruines laissé par quatre ministres dont le motif de départ reste essentiellement la grève du SLECG du camarade Aboubacar Soumah, ‘’le rebelle’’ d’Alpha Condé. Jeté dans la gueule du loup, au nom d’une prétendue poursuite de la réforme, liée notamment à l’assainissement du fichier de l’effectif des Enseignants, Bano BARRY que certains perçoivent comme un homme nombriliste, suffisant ; à la limite méprisant, risque, lui aussi d’y laisser ses plumes.

Sauf qu’il vient quant à lui, au moment même où le mouvement de grève est en train de s’estomper. A cause des nombreux billets de banque distribués aux syndiqués et à certains responsables, afin de tuer l’élan du Camarade Soumah.


BanoBARRY connait bien ce secteur. Il se donne donc le pari de faire un passage sans faille. Il bénéficiera certes d’un répit, mais, c’est sûr qu’il sera de courte durée. La crise couve. Et des solutions radicales n’ont pas été trouvées définitivement. Mory Sangaré et ses prédécesseurs au lieu de toucher à la plaie, ont préféré user et abuser des fonds publics pour casser l’élan de grève, après l’avoir niée, intimidé les enseignants grévistes, puis couper leurs salaires. Le tout dans un mépris et d’une arrogance sans commune mesure, dictées par Alpha Condé.

Ainsi, Damantang, alors ministre du Travail s’est cassé les dents. A sa suite, les frères Kourouma, (Sékou et Ibrahima). Le premier était à la Fonction publique, le second au Pré Universitaire. Et aujourd’hui Mory Sangaré. Bano Barry est donc averti. Il est sur une pente raide.


Réussira-t-il là où bien des ministres, pour autant moins bien bardés de diplômes ont échoué ? C’est toute la question. Les cents jours c’est déjà demain.


Attendons donc de voir.


Kababachir