Home Universite Guinée-COVID-19 : vers une année blanche dans l’Enseignement Supérieur !

Guinée-COVID-19 : vers une année blanche dans l’Enseignement Supérieur !

807
0
SHARE

Depuis son premier enregistré le 12 mars 2020, la courbe de la maladie est montante en Guinée. C’est dans cette perspective que le Président de la République, Alpha Condé a décrété, notamment l’état d’urgence sanitaire, la fermeture des écoles et des lieux de cultes. Ces mesures pourtant appréciées par bon nombres de citoyens, inquiètent, par endroits, des acteurs du système éducatif guinéen, surtout ceux de l’Enseignement Supérieur où le risque d’une année blanche est grand.

Bien que l’épidémie gagne du terrain dans le pays, l’on n’est pas pour une année blanche du côté de l’enseignement supérieur. C’est ce que laisse entendre un Enseignant au micro d’universiteactu.com ce dimanche 3 mai 20202. « C’est déplorable qu’on enregistre une année blanche au niveau de l’enseignement supérieur. L’enseignement supérieur a été moins secoué que l’enseignement pré-universaire depuis le début de l’année. C’est la première des choses. Deuxième, j’estime qu’il y a beaucoup plus de facilité à assurer une continuité pédagogie efficace et effective au niveau du supérieur qu’au pré-universitaire. A retenir également que les étudiants à ce niveau sont majeurs et ils sont initiés à la nouvelle technologie et la plupart d’entre eux possèdent des téléphones Android», dit Mamadou BAH.

L’interlocuteur est totalement opposé à ce que les universités restent fermées tout au long de l’année universitaire. Il appelle le ministère de l’Enseignement Supérieur à envisager la reprise des cours en les adaptant aux mesures sanitaires en vigueur. A défaut, il prévient: « Si l’initiative n’est encore pas venue du département en charge de l’enseignement supérieur, vu que les universités privées ont une certaine autonomie pédagogie, il reviendrait à elles de s’organiser à leur niveau pour assurer une continuité pédagogie en cette période de crise sanitaire. Mais l’autre chose est que l’offre de l’éducation au niveau supérieur est à 71% assuré par le privé. Donc chaque université devrait s’organiser pour qu’on évite une éventuelle année blanche au niveau de l’enseignement supérieur ».

 L’ors de la dernière réunion des Recteurs et Directeurs Généraux des Institutions d’Enseignement Supérieur Publiques (CRDG), et la Chambre Représentative de l’Enseignement Supérieur Privé CRESUP , plusieurs propositions sur comment gérer le reste de l’année universitaire avaient été émises dont les cours en ligne.

En réponse, le ministère tutelle avait promis de les examiner tout en tenant compte des difficultés liées à la faisabilité de chacune. Parmi les conclusions Issues de cette rencontre, Mamadou BAH  préfère celle relative aux cours à distance.

 Il  estime que l’Institut Supérieur de Formation à Distance (ISFAD) dispose des ressources nécessaires pour sa mise en pratique. Il termine par déplorer le manque des moyens numériques dans les universités du pays.

A rappeler qu’au niveau de l’enseignement pré-universitaire, les cours à distance via la télévision nationale ont déjà commencé. Ils concernent principalement les élèves en classes d’examen.