Après le décret présidentiel du 24 Mars dernier instaurant l’état d’urgence sanitaire et fermant les Ecoles pour éviter la propagation du Covid-19, les différents acteurs du système Educatif dans le privé n’ont pas manqué de réagir. Ils ont évoqué l’impact négatif de cette fermeture sur les conditions de vie des responsables et encadreurs des Ecoles de ce domaine.
ousmane BAH est principal du Groupe Scolaire Humaniste à Koloma 1 dans la commune de Ratoma. Après avoir appris le décret, il déclare qu’il n’y avait pas d’autre choix que de fermer. Toutefois, la conjoncture économique reste très difficile en cette période-là pour eux. « Actuellement, nos conditions de vies sont très misérables. Il n’y a aucune mesure qui suit. Les fondateurs d’écoles ne peuvent rien faire comme accompagnement. Si tu leur demandes, eux aussi ils vont dire qu’ils attendent les parents d’élèves. Difficilement, nous arrivons à supporter », a-t-il fait savoir.
Yaya DIALLO de son côté Enseigne dans certaines Ecoles privées de la place. « Beaucoup d’enseignants n’ont pas de contrat de travail. Si vous ne travaillez pas, vous n’aurez pas le droit de salaire donc les enseignants dans le privé sont dans une situation extrêmement difficile. Ils n’ont pas de coalition pour attirer l’attention de l’État pour venir subventionner les écoles privées », a expliqué le professeur.
Côté Etudiant, l’inquiétude est au niveau de l’achèvement des cours. SOW Sékou est Etudiant en banque et assurances à l’Université Libre de Guinée. « On a payé l’école. Si on ne parvient pas à terminer cette année, l’année prochaine on va recommencer sur le 2ème module par ce qu’ils ne diront pas de payer encore », s’est-il exprimé avant de préciser que la poursuite de la fermeture impactera surtout les candidats aux différents examens.
« C’est bien de prendre des mesures sanitaires mais il faudrait qu’elles soient accompagnées par des mesures d’accompagnement notamment financière. Donc je demande à l’État de revoir cette décision pour ne pas laisser les citoyens dans la nature sans salaire avec cette pauvreté », a demandé Yaya DIALLO au gouvernement guinéen.
A rappeler que les apprenant guinéens ont eu droit à des congés exceptionnels pour les élections législatives et référendaires du 22 Mars passé, prolongés ensuite suite par décret présidentiel pour des mesures d’urgence sanitaire afin d’éviter la propagation du coronavirus présent dans le pays.