Après quatre mois d’intenses cours dans l’une des plus grandes universités du pays, nombreux sont ces nouveaux étudiants qui assurent s’en sortir assez bien dans leur nouveau milieu éducatif. Pourtant, les professeurs donnent un avis différent sur leur capacité à comprendre les cours. C’est du moins, ce qui ressort du constat effectué par notre reporter dans ce campus public.
Georges ONIVOGUI est Etudiant en lettres modernes. « Toutes les leçons sont expliquées dans les conditions normales. Elles sont comprises et si on ne comprend pas une partie, nous posons des questions auxquelles les professeurs répondent », témoigne le jeune Etudiant. MD aussi étudiante en lettres modernes abonde dans le même sens. « Personnellement je comprends bien les cours et les professeurs sont compétents. J’apprécie beaucoup leur manière d’enseigner. Avec les évaluations, pas de problème car les cours sont bien assimilés », confie-t-elle. Quelques difficultés sont toutefois rencontrées du côté des étudiants. Cela est dû au changement d’étape c’est-à-dire le passage du lycée à l’université. « Pour un début, on connaissait pas les tic-tac. Il y a des matières que nous n’avons jamais vu au lycée, cela nous a posé beaucoup de difficultés. En plus ici, on ne porte pas de tenue comme au lycée et lors des évaluations, il te faut valider toutes les matières une à une au risque d’être en session ou en dette, c’est un peu ce qui distingue le lycée de l’université », a fait savoir Georges
Pour les professeurs, le niveau d’assimilation des cours est connu à travers les évaluations comme l’indique Issa SYLLA, Enseignant chercheur au sein de la dite université. « On organise des évaluations pour mieux mesurer le degré de compréhension, d’aspiration du cours. Il se trouve que les uns peuvent comprendre et les autres en dessous de la moyenne et ils sont aussi nombreux », explique-t-il. Contrairement à ce que les étudiants disent, les enseignants font savoir qu’ils sont confrontés à d’énormes difficultés. C’est en tout cas ce que nous fait savoir M.SYLLA. « D’abord certains étudiants n’ont pas le niveau. On est même surpris qu’ils ont été déclarés admis ici et quand vous allez en profondeur, vous vous rendez compte qu’ils n’ont pas tellement satisfait à ce que nous voulons entendre », a-t- il ajouté. Pour pallier à ces difficultés, les autorités et enseignants proposent quelques pistes de solutions. « Nous demandons à ce que l’Etat renforce les capacités d’accueil, multiplie les salles pour réduire cette pléthore qui est l’une des difficultés majeures que nous rencontrons aujourd’hui », a déclaré M. SYLLA.