L’Autorité Nationale d’Assurance Qualité (ANAQ) a lancé, ce samedi 12
février, l’Évaluation session 2021-2022, de l’accréditation des programmes et de l’habilitation de délivrance des diplômes. Pour l’instant, 16 Établissements ont soumis leurs candidatures. Cependant, l’une des caractéristiques de cette année, c’est l’instruction de la ministre de l’Enseignement Supérieur aux institutions publiques à candidater.
Comme les précédentes années, un appel à candidature a été lancé. De
Conakry à l’intérieur du pays, quelques Établissements ont déposés
leurs dossiers de candidatures sur la plateforme de l’ANAQ. Selon Pr
Kabiné OULARE, Directeur Exécutif de l’ANAQ ces dossiers ont été
examinés sur leurs recevabilités.
«16 établissements ont candidaté à date, mais cette liste est ouverte parce qu’il y a possibilité pour les établissements à continuer à candidater compte tenu de la lettre de Madame la ministre de l’Enseignement Supérieur qui, a demandé aux universités publiques de participer aux évaluations. Donc, nous n’avons pas arrêté la liste pour le moment, elle est ouverte. Pour le moment, il y a moins de programme candidat, mais lorsque les universités publiques vont participer, il me semble qu’on pourra atteindre le score de l’année dernière et même le dépasser probablement», souligne-t-il, tout en indiquant que «aujourd’hui, c’était la cérémonie officielle du lancement des autoévaluations et suite à cela, nous passerons dans les établissements pour renforcer les capacités des membres des comités de pilotage, afin de les outiller pour mieux procéder à l’autoévaluation des programmes ou à l’autoévaluation institutionnelle. Tous les établissements candidats quels que soient leur situation géographique doivent se soumettre aux même processus».
Sur la même lancée, Pr Kabiné OULARE rappelle que l’objectif de ces
évaluations est d’améliorer la qualité des offres de formation afin de
mieux outiller les diplômés des Établissements guinéens.
«Donc, c’est de définir les qualités requises et de faire en sorte que ces qualités s’améliorent, ainsi donner plus de chance à nos diplômés de trouver un emploi… Nous avons déjà beaucoup informé, sensibilisé, maintenant de plus en plus, des mesures fortes commencent à être prises. J’espère que dans un bref tout le monde s’engagera sur cette voie ».
Mamadou Madiniou SOW Enseignant-Chercheur, également rapporteur CIAQ à l’IST de Mamou, se réjouit de prendre part une nouvelle fois à ces
évaluations.
«Cette fois-ci, nous avons candidaté pour faire l’habilitation institutionnelle, parce que l’IST Mamou est engagé dans la dynamique assurance qualité. En plus de cette candidature à l’habilitation, nous avons deux programmes candidats pour l’accréditation cette année. Donc participer à cette cérémonie de lancement de ces autoévaluations, s’avère important pour nous. Dans la mesure où, nous avons appris ici que cette fois-ci, l’ANAQ est décidé à déployer au niveau des institutions des équipes pour appuyer le renforcement des capacités au niveau des acteurs de ces processus d’évaluation et d’auto-évaluation. Donc, c’est une fierté pour nous»,
lâche-t-il.
L’année dernière, l’Université « La Source » quant à elle avait présenté 5
programmes, dont deux accrédités et les restes mis sous réserve.
«Partout dans le monde entier, les programmes doivent être accrédités. L’ANAQ qui existe dans tous les pays africains surtout le Sénégal que je connais mieux, là tous les programmes doivent être accrédités, les institutions aussi doivent être habilitées. C’est une obligation pour aller dans le sens du développement de l’enseignement de la formation, mais aussi de la recherche », souligne Cheik THIAM, Recteur de l’Université « La Source« , avant de reconnaitre plus loin, que l’ANAQ apporte un appui important au système Éducatif guinéen.
«La plupart des diplômes guinéens n’étaient pas reconnus. Maintenant avec l’ANAQ qui existe dans tous ces pays africains, donc il y aura cette homologation, cette reconnaissance internationale. Des diplômés accrédités, des institutions habilitées, c’est sûr que ce sont des diplômes et institutions que l’on peut reconnaitre sur le plan africain comme sur le plan international».
A noter que depuis 2018, l’ANAQ a évalué 183 programmes, dont 79
accrédités et a habilités 11 Établissements à délivrer 91 diplômes.
Amadou Sadjo Diallo