Alors que les congés devraient prendre fin le mercredi 4 mars, les trois ministères en charge de l’éducation guinéenne ont annulé samedi soir les congés exceptionnels donnés aux apprenants. Ils ont appelés ceux-ci à une reprise effective des cours, ce lundi 02 mars sur toute l’étendue du territoire national. Pourtant, dans beaucoup d’établissements privés ou publics dans la commune de Matoto et de Matam, cette reprise est très morose.
Au groupe scolaire « Lavoisier », peu d’élèves ont répondu à l’appel mais les cours se déroulent normalement. Même constat du côté de l’école primaire Gbessia port 2. Les salles de classes sont restée vides ou presque. Dans la classe de la 5ème année, seulement 13 élèves ont répondu à l’appel sur un effectif de 93. Au complexe scolaire « EMAK » Gbessia, certains professeurs sont venus mais pas d’élèves à l’horizon, seuls quelques-uns sont visibles dans la cour.
Au collège Saïfoulaye Diallo ancien Gbessia Centre, un professeur nous a confié que même avant ce congé, il n’y avait presque pas de cours dans cet établissement depuis la grève déclenchée par le Syndicat Libre des Enseignants Chercheurs de Guinée (SLECG). Comme pour confirmer les propos de ce professeur, Tamba Pessima Kamano, élève en 10ème année signale que les élèves viennent dans ce collège mais certains professeurs sont toujours absents avant de poursuivre : « Je lance un appel à l’endroit de l’Etat pour nous aider à sortir de cette crise. L’image d’un pays, c’est les élèves, sans les élèves le pays n’aura pas une bonne image. Donc je demande aussi à tous mes camarades de continuer à venir, même s’il n’y a pas de professeurs pour encourager l’Etat à se pencher sur notre situation. Continuez à venir jusqu’à la sortie de cette crise ».
Agnès Yalaman Malé, élève en 8ème année au collège Saïfoulaye Diallo dit être venue à l’école suite à l’appel du ministre à reprendre les cours, mais constate un faible taux de présence.
A rappeler que nombreux sont des élèves et parents d’élèves qui n’avaient pas appréciés ces congés pour la tenue de des élections car ils trouvaient cela anormal, d’autres semblaient apprécier cette décision pour la sécurité de tous.