Ce jeudi, 27 janvier 2020, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Yéro BALDE a jeté l’éponge à quelques heures de la tenue du double scrutin législatif et référendaire, prévu le dimanche, 1er mars 2020.
Juste après sa démission, des citoyens ont réagi au micro de notre reporter. Si certains apprécient l’acte dudit ministre, d’autres par contre, n’y voient pas de sens.
Ibrahima DIALLO, jeune diplômé estime que la démission du ministre est une bonne décision. « Je pense qu’il a pris une bonne décision en se démarquant de ce navire du gouvernement Kassory. Il ne pouvait faire mieux. C’est ça un cadre. Il faut savoir prendre des décisions quand il est nécessaire. Cela quelles que soient les circonstances », dit-il.
En prenant une telle décision, le ministre a été ‘’courageux’’, selon Aliou CISSE, restaurateur. Affirmant par ailleurs que : « à l’allure où vont les choses, seuls les fous peuvent s’entêter à faire des actions contraires à la loi ou encore à la volonté de la majorité du peuple », martèle M. CISSE.
Qui soutient que les autres devaient, exhorte-t-il, emboîter le pas à Yéro BALDE. « Il faut que les ministres prennent conscience de la situation sociopolitique actuelle du pays. Rien ne va, toutes les activités sont au ralenti depuis des mois. Tout ministre conscient doit faire la même chose que le ministre Yéro BALDE. Mieux vaut tard que jamais », a-t-il recommandé.
Souleymane SOW, commerçant, au contraire, lui, n’accorde pas de sens à cette démission du désormais ex-ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. « Sa démission n’a pas de sens. Pendant combien d’années, il travaille pour le RPG ? Pendant combien d’années, il travaille dans ce gouvernement. Ce n’est pas à la dernière minute qu’il jette l’éponge. Sa démission a été tardive, il devait le faire depuis longtemps. Car depuis des mois, la situation est tendue en Guinée. Pourtant, il était là et voyait tout ce qui se passait : les tueries, les arrestations, la corruption, le détournement de deniers publics,… Lui et les autres ministres qui restent dans le gouvernement sont tous pareils », regrette-t-il. Souleymane SOW de poursuivre : « L’affaire qu’ils ont commencée, ils devaient la terminaient ensemble », nargue-t-il.