Déclenchée depuis le 9 janvier dernier par le SLECG d’Aboubacar SOUMAH, la grève de ce syndicat continue de paralyser une bonne partie du système éducatif guinéen. Agacé par la situation alors que le gouvernement a signé un accord avec d’autres syndicats, le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Mory SANGARE, a dernièrement menacé de remplacer les enseignants grévistes au sein des établissements scolaires.
En réponse, Aboubacar SOUMAH, secrétaire général du SLECG, à l’origine de cette grève, affirme ne pas être ébranlé par cette annonce.
Pour lui, le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation violerait le droit syndical, en mettant en exécution cette mesure. « Je crois que c’est un ministre qui a perdu le nord. Il ne sait plus où mettre les pieds. Sinon, s’il connaissait les règles du jeu, il n’allait pas le dire. Remplacer un gréviste est une violation flagrante des conventions internationales ratifiées pourtant par la Guinée. On ne peut pas remplacer un gréviste. S’il le dit, il le dit par méconnaissance ou par abus de pouvoir », a-t-il flingué.
Au cours des dernières semaines, le gouvernement avait annoncé un dénouement heureux de la crise à travers la signature d’un protocole d’accord avec certains syndicats. Un protocole qui, dans ses conclusions, accordait aux enseignants des primes générées par les économies issues du dernier recensement des enseignants.
Aboubacar SOUMAH martèle que ces primes n’intéressent point son SLECG. « Nous ne sommes pas signataires de ces primes. Ça ne nous intéresse pas. Ceux qui veulent peuvent les prendre, mais c’est un bonus pour nous. Nous, on ne considère pas ce protocole d’accord », dit-il.
Bien décidé à poursuivre la grève jusqu’à la satisfaction de leurs points de revendications, Aboubacar SOUMAH invite les enseignants à resserrer les rangs. En continuant « à être vigilants ».