Guinée-le patron du Ministère de l’Education Guinéenne vient de s’exprimer sur la grève déclenchée par le SLECG, (Syndicat Libre des Enseignants Chercheurs de Guinée). Le Ministre Mory SANGARE qui interrogé par les journalistes ce mercredi 8 janvier 2020, a déclaré la grève du Syndicat ‹‹ inopportune ››.
« La grève est inopportune parce que le mot d’ordre est lancé sans préavis et au moment où le Chef de l’Etat a instruit le Gouvernement de se pencher à la résolution de la plateforme revendicative des syndicats. Mais même pas une semaine après, les menaces ont commencé suivies d’un avis de grève », a dénoncé le ministre.
Le détenteur de la grève des Enseignants a donné le ton pour le mot d’ordre de grève indiquant qu’elle est maintenue. Alors que les Enseignants restent droit dans leurs bottes, Mory SANGARE invite les Syndicats à revenir à la table de négociation.
« Je demande au Syndicat de revenir à la table des négociations parce que nous étions sur le dernier point du protocole d’accord de janvier 2019 lorsqu’ils ont boudé tout pour lancer encore la réclamation d’un paiement de huit millions comme salaire de base. Donc vraiment je demande au syndicat de suspendre le mot d’ordre de grève, revenir à la table de négociation, d’accepter que ce qui est obtenu soit partagé. Si le gouvernement a la possibilité d’en rajouter, on verra bien », a dit le ministre.
Autre feu pour le système Educatif Guinéen, le Ministre prévient que son département prendra des mesures coercitives contre les Enseignants qui vont suivre la grève.
« …Je suis en train de prendre des dispositions pour dire aux enseignants que cette fois-ci ce n’est pas la peine d’observer une grève. Mes adjoints et moi sommes mis dans une logique de sensibilisation pour que les gens comprennent que cette grève est inopportune. Nous envisageons des sanctions. Ceux qui vont observer la grève, conformément à la Loi nous allons les remplacer par des gens qui vont prendre leurs salaires. Nous allons établir un contrat entre chaque DPE et ces gens-là en les dévirant jusqu’en fin juillet. Comme ça ceux qui grèvent n’ont qu’à continuer à grever. Ça sera très sélectif cette fois-ci », a-t-il averti.