L’appel à la grève générale et illimitée, lancé par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) ce jeudi 9 janvier 2020, sur toute l’étendue du territoire national, n’est presque pas suivi dans la Commune de « KALOUM » . C’est le cas du Lycée 28 Septembre, où Elèves et Enseignants sont venus suivre les cours.
Si dans les autres Commune la grève du SLECG a été suivie, ce n’est pas le cas à « KALOUM », où Elèves et Enseignants ont tous ignoré le mot d’ordre lancé par Aboubacar SOUMAH et Cie qui protestent contre la manière dont s’est déroulé l’assainissement du fichier des Enseignants, censé leur apporter un salaire de huit(8) millions de FG par mois.
Aboubacar TOURE , Proviseur du Lycée 28 Septembre, a fait savoir que tout se passait bien ce vendredi matin. « Aujourd’hui, 16 Enseignants étaient programmés. Parmi les 16programmés, il n’y a qu’un seul qui s’est absenté pour cause de maladie. Depuis avant-hier, il me disait qu’il est malade . Si non, tout le monde est là, y compris les membres de la Direction. Les cours se passent normalement dans les salles de classe comme vous pouvez le constater ».
En outre, Aboubacar TOURÉ « BOCAS » a saisi l’occasion pour lancer un appel aux parents d’élèves et aux syndicalistes. « Quand l’enfant réussi, c’est la famille qui a réussi ; quand l’enfant perd, c’est la famille qui a échoué. Donc, il faut que les parents sachent cela, qu’ils laissent les enfants venir étudier parce que ce sont eux l’avenir de demain. Aux grévistes, qu’ils soient patriotes. L’enseignement c’est un métier noble. En réalité on ne devient pas riche comme on l’entend. On peut améliorer nos conditions de vie. Mais, s’enrichir dans ce métier, ce n’est pas possible. Donc pour cela, qu’on se dise que nous sommes des parents d’élèves et ces enfants sont l’avenir de ce pays. Si on les laisse dans la rue, demain ils vont se retourner contre nous », a-t-il conseillé.
Pour sa part, Ibrahima BANGOURA , élève de la 12ème Année, plaide en faveur de ses camarades. « Chez nous ici tout se passe bien. Mes amis sont venus en nombre, tout comme les professeurs. Même si il y a eu quelques perturbations, mais malgré tout, on s’est contenté de suivre les cours. Comme ce n’est pas moi qui suis l’enseignant, ce n’est pas moi qu’on paie. Donc, je ne sais pas si le salaire de nos professeurs les arrange ou pas. Mais moi je voudrais leur demander de laisser la grève pour que les élèves puissent suivre les cours dans de bonnes conditions. Parce que s’il y a perturbation, nous serons en retard et je ne veux pas qu’on en arrive là », a dit le candidat au Bac.