À Kaloum, des enseignants contractuels recalés, venus des 33 préfectures de Guinée, manifestent pour revendiquer leur intégration dans la Fonction publique. Leur appel désespéré au président Mamadi DOUMBOUYA met en lumière les difficultés vécues par ces éducateurs, laissés pour compte malgré un processus de biométrisation et de sélection.
Les rues de Kaloum ont été le théâtre d’une manifestation émotive, où des enseignants contractuels recalés provenant des 33 préfectures de Guinée ont exprimé leur désespoir et leur détermination à obtenir une place dans la Fonction publique. Rassemblés à la place des martyrs, ces enseignants ont non seulement plaidé pour leur engagement, mais ont également sollicité une rencontre directe avec le président de la Transition, Mamadi DOUMBOUYA.
Ces candidats, qui ont suivi toutes les étapes du processus de biométrisation et ont participé au concours, se disent victimes d’une injustice, ayant été remplacés par d’autres individus. Hawa SYLLA, mère de famille et enseignante à l’école primaire de Kaléyiré, a partagé son désespoir en portant son bébé sur le dos : « Imaginez-vous, monsieur le président, travailler un mois sans salaire, et même deux ans sans rien. Nous avons tout sacrifié pour ce contrat, mais aujourd’hui, nous sommes rejetés. »
Mamadou Djouldé SOW, un enseignant contractuel de Dalaba, a également exprimé sa frustration : « Pendant deux ans, nous avons été sans salaire. Nous venons auprès du président Mamadi DOUMBOUYA pour réclamer notre droit. » Les manifestants demandent une justice immédiate et un rétablissement de leur engagement à la Fonction publique.
Alors que la manifestation se poursuivait, des discussions étaient en cours entre des membres de la garde présidentielle et les enseignants afin de trouver une solution à cette situation préoccupante. Les enseignants espèrent que leur appel sera entendu et que des mesures concrètes seront prises pour leur redonner espoir et dignité.
Kadiatou Diallo
