C’est une nouvelle qui a désagréablement surpris plus d’un dans le badiar. Le directeur des études du collège de la sous-préfecture de Saréboido s’est donné la mort en se jetant dans un puits. L’acte s’est passé dans la journée du mercredi 11 septembre 2024, selon des sources locales jointes par nos confrères Africaguinee.com.
Sény SANE est le nom du défunt. Il était enseignant de profession, professeur d’histoire, géographie et français au lycée collège de Saréboido. Il s’est donné la mort dans la journée du mercredi. Les raisons qui lui ont poussé à se jeter dans le puits restent à déterminer. Le président de la délégation spéciale de la commune rurale de Saréboido explique comment il a appris la mauvaise nouvelle.
« C’est avec beaucoup de tristesse et d’inquiétude que nous avons appris cette nouvelle. J’étais assis au bureau, en train de travailler. C’est là qu’on m’a appelé au téléphone pour m’informer que monsieur Sané s’est jeté dans le puits. Je suis allé voir les autorités compétentes pour partir avec elles sur les lieux du drame. Sur place, on a trouvé une foule d’observateurs parce qu’ils avaient dépêché un puisatier pour tenter de sortir le monsieur. J’avais le contact d’un autre puisatier se trouvant à Sambasaana, localité non lointaine de la Sous-préfecture. Je lui ai téléphoné pour venir nous porter coup de mains. Il est venu mais nous a fait savoir qu’il ne savait pas creuser. Que toutefois si on réussit à le faire descendre à l’intérieur du puits, qu’il pourrait trouver solution et faire remonter le monsieur parce que bien avant, quelqu’un d’autre avait tenté mais sans succès”, a entamé Bachirou Kaazo BOIRO, président de la délégation spéciale de la commune rurale.
Comment cet enseignant apprécié de tous et ponctuel a-t-il pu en venir à cette décision ? Auprès des concessionnaires où il est logé à Saréboido, les deux témoins ne sont pas à mesure de dire avec exactitude. Toutefois, la veille dame chez qui il habitait a expliqué les dernières conversations qu’elle a eues avec son locataire avant que ce dernier ne se jette dans le puits.
“ Il y a une vieille qui était là avec sa petite fille. Je lui ai demandé ce qui s’est passé. Elle m’a dit que monsieur Sané est logé chez chez elle, et comme c’est les vacances, il a amené sa famille au village, à Sounkoutou. Mais à chaque fois qu’il vient du marché, il passe voir la famille avant de rentrer à son village. Alors, aujourd’hui encore il est venu, a salué la vieille et s’est dirigé dans sa chambre. Il y est resté pendant un bout de temps puis est ressorti. Il a demandé à la veille où est sa petite fille Ami, elle a lui répondu si c’est de l’eau qu’il voulait qu’elle puise pour lui, il a dit non. Il a dit qu’aujourd’hui, il veut se suicider.
Étonnée, la veille lui a demandé s’il était au sérieux, il a répondu par l’affirmative. Elle a appelé sa petite fille Ami pour lui en aviser de la gravité de tels propos. La petite Ami lui a dit de ne pas prendre une telle décision, mais le monsieur a dit qu’il n’y renoncera pas. Entre-temps, la fille est sortie de la maison pour alerter le voisinage. C’est dans cet intervalle de temps que le monsieur est descendu dans le puits et a fini par se jeter dans l’eau. Avant l’arrivée des premiers secouristes c’était déjà trop tard. Il a fallu l’intervention d’un pêcheur artisanale pour pouvoir faire remonter le corps en surface. On ne sait pas ce qui s’est passé avant qu’il ne prenne cette décision mais c’est vraiment triste et regrettable”, explique monsieur BOIRO.
Sény SANE serait physiquement et mentalement bien portant. Il y a peine une semaine, il commentait un tournoi de football qui s’est déroulé dans la sous-préfecture. Sa mort par suicide surprend plus d’un. Marié à une femme et père de trois enfants, c’est par coup de fil que certains de ses proches ont été informés de sa mort subite. Joint par Africaguinee.com, un des proches du défunt a confié :
“ Il n’était pas malade. Mais selon les dires, le matin, il aurait eu quelques disputes avec quelqu’un au sein de la famille. Et quittant, il aurait dit qu’il mettra fin à ses jours. On l’a laissé partir. A Saréboido aussi il a réitéré les mêmes propos avant de se donner la mort. C’est un acte regrettable que nous avons du mal à comprendre d’autant plus que c’était un cadre, directeur des études au collège de Saréboido”, a expliqué une source proche de la famille.
Ce cas de suicide intervient à moins d’une semaine après un autre drame meurtrier. Là, c’est une veille dame du nom de Djénabou BOIRO, portée disparue qui a été retrouvée morte sous un anacardier. Le corps de la défunte a été retrouvé le mardi 10 septembre en état de putréfaction. Les services de sécurité n’ont pas pu déterminer la cause du décès, selon une autorité locale.
A suivre !
Africaguinee
