Selon le tout premier rapport sur le harcèlement sexuel en milieu Universitaire publié par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI), 24,10% d’Étudiantes guinéennes sont victimes de harcèlement sexuel de la part des Professeurs et où de leurs Camarades au sein des campus Universitaires.
Sur l’ensemble des enquêtées (610 personnes), 147 personnes soit 24,10% ont déclaré avoir été victimes de harcèlement en milieu universitaire. Parmi ces victimes, 19,15% sont des femmes. Chez les Étudiants rencontrés, seulement 25,37% affirment avoir été victimes de harcèlement dans leur milieu d’apprentissage. Il ressort du rapport que le cyber harcèlement est très répandu et touche autant les femmes (50,43%) que les hommes (50%).
Chez les étudiants (hommes et femmes) interrogés, près de la moitié (49,26%) disent avoir été victimes de cyber harcèlement, suivi du voyeurisme (34,56%), et d’attouchement sexuel (20,59%). Ces différents harcèlements sont subis par des étudiants de la part des travailleurs de la scolarité (97,06), des enseignants-chercheurs (95,59%) et de leurs camarades de classe (43,38%).
Les problèmes de notes sont les principales raisons qui occasionnent les situations de harcèlement. Dans leur contact avec les enseignants, les cadres de leur département ou des services de la scolarité, ils sont régulièrement exposés aux risques de harcèlement sexuel qui se manifestent à travers des menaces de viol, la tenue de propos à connotations sexuelles, et aux attouchements sexuels.
Réalisé dans 11 Universités du pays, cette étude jette les bases sur l’évidence de l’existence du phénomène de harcèlement dans les Institutions d’Enseignement Supérieur de toute catégorie confondue.
Ce rapport a été publié à l’occasion de la campagne Universitaire des 16 jours d’activismes initiée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de l’Innovation en collaboration avec Amnesty International Guinée.
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