Les alentours de l’école primaire de Touguiwondy, dans la commune de Matam, sont devenus un nid de délinquants et de grands bandits, au grand dam du personnel enseignant.
Cette école située en bordure de mer sur la corniche Sud de Conakry est entourée par des baraques, des hangars occupés par des personnes supposées être des bandits de grands chemins, qui règnent en maîtres absolus sur les lieux.
De jour comme de nuit, des jeunes se livrent à la vente et à la consommation de toute sorte d’alcool et de drogue, notamment le chanvre indien et la kush.
Sur place, le visiteur est frappé par la présence de ces personnes qui font des va-et-vient dans l’enceinte de l’école en escaladant le mur parfois, avec des bouteilles d’alcool, ou la drogue en main.
Pour prouver leur suprématie, leur chef a un élevage de porcins. Les bêtes y passent tout le temps dans l’enceinte de la Cour de l’école.
À bout de souffle, le directeur de l’école Alphonse GUILAVOGUI, qui a plusieurs fois interpellé les autorités sur les dangers qu’ils courent lui et son personnel, a souligné que ce sont des pratiques qui affectent l’éducation des apprenants. « Ce qui se passe ici constitue un danger pour les apprenants » a-t-il alerté.
La zone est une embouchure du débarcadère de Boussoura. Et, ce sont les mêmes délinquants qui ont été chassés de là qui sont venus s’installer aux alentours de l’école, selon nos informations.
Quand la nuit tombe, le temple du savoir, est transformé en un caravansérail. Ils se livrent à des attaques sur la corniche, ont indiqué notre interlocuteur.
« Ici la nuit, vous ne pouvez pas reconnaître les lieux, c’est plus qu’un hôtel. (…) Ils escaladent les murs, ils vendent du chanvre indien, les boissons alcoolisées… Parfois ils font des attaques à main armée sur la route et ils descendent ici, une fois qu’ils descendent en bas là-bas, c’est fini, on ne peut plus mettre la main sur eux », a-t-il expliqué, précisant que les nouveaux pensionnaires qu’il qualifie d’ailleurs de voisins du Sud sont devenus de plus en plus ‘’violents et très agressifs’’.
Le directeur en veut pour preuve, les incessantes menaces et agressions dont le gardien de l’école fait l’objet au quotidien.
Si rien n’est fait, les risques de voir les élèves de l’école épouser ces »pratiques ignobles » sont énormes. C’est pourquoi, il a invité les autorités à tous les niveaux à prendre la situation au sérieux. Il sollicite à cet effet la destruction de tous les hangars et l’organisation des patrouilles diurnes et nocturnes pour avoir une main mise sur ce lieu.
Mosaiqueguinee