Dans une sortie médiatique, ces derniers jours, Guillaume HAWING a relevé un manque de plus 234 000 table-bancs et un déficit de latrines et de points d’eau dans près de 6.000 concessions scolaires.
À quelques jours de la rentrée des classes, le système d’enseignement risque de payer les frais si rien n’est fait.
Dans un entretien qu’il a accordé à nos confrères de mosaiqueguinee.com, le directeur communal de l’éducation de Matam, a fait cas de certaines difficultés en termes d’enseignants, tout en précisant que cela peut être surmonté.
Ibrahima 2 BARRY a par ailleurs évoqué le manque de table- bancs, ainsi que les problèmes liés au personnel enseignant.
« Il y a qu’à Matam, nous sommes en manque de table-bancs, il faut le reconnaître. Il y a qu’à Matam, le personnel enseignant existe en quantité. Si nous prenons en quantité, il n’y aura pas de besoin à Matam. Très malheureusement, dans cette quantité, il n’y a pas totalement la qualité. Parce qu’il y a des enseignants qui sont aujourd’hui malades, qui ne peuvent pas dispenser des cours et qui sont comptés parmi les effectifs d’enseignants. Il y a des enseignants dans l’effectif de Matam qui sont partis à la retraite. Donc qu’on ne peut pas utiliser. C’est ce qui fait qu’il y a des besoins en enseignants. Par rapport aux contractuels, je vous assure qu’à Matam il n’y a aucun contractuel. Parce que nous n’étions pas tellement dans le besoin pour utiliser ces contractuels. Donc il y a des solutions locales, nous mettons les enseignants à cheval, (un qui peut enseigner dans plusieurs écoles) », a-t-il expliqué.
Certaines écoles de Matam, notamment les primaires ne sont pas à l’abri de la vétusté. Le DCE confie que plusieurs d’entre elles n’ont pas de latrines digne de nom.
« Il faut oser dire la vérité ce sont des écoles qui sont vétustes. Je prends par exemple l’école primaire de Hermakono, c’est une école primaire qui n’a que deux toilettes. Je prends l’école primaire de Bonfi port, c’est une école aussi qui est complètement délabrée. Mais ce qu’il faut comprendre à ce niveau, c’est que les écoles primaires sont sous tutelle des mairies. Et par conséquent, ce sont les mairies qui doivent s’occuper soit de la construction ou de la rénovation de ces écoles. Au niveau des écoles primaires le tableau n’est pas tellement clair à Matam, il y a des retouches à faire. C’est pourquoi nous lançons un appel vers les autorités communales, la mairie pour réellement se battre pour que ces écoles soient rénovées et que ces écoles répondent à la qualité d’un enseignement-apprentissage », a-t-il sollicité.
À noter qu’à date, Matam compte 26 écoles primaires et neuf écoles secondaires.