Depuis plusieurs semaines, l’engagement des enseignants contractuels à la fonction publique constitue le point d’achoppement des négociations entre gouvernement, patronat et syndicats.
Jeudi 31 août 2023, la tenue du concours a été une fois encore discutée et le gouvernement a proposé le 16 décembre 2023. Une date que le syndicat a aussitôt rejeté.
« L’engagement des enseignants contractuels a été discuté. Malheureusement, le gouvernement ne veut toujours pas se prononcer sur la date de l’organisation dudit concours. En tant que mouvement syndical guinéen, nous avons été très sensible à la médiation qui a proposé différentes dates : les 24, 25 et 26 novembre aux deux parties. Nous, nous avons accepté pour l’intérêt de la population guinéenne et des enfants. Mais le gouvernement est toujours resté sur la date du 16 décembre. Ce qui a emmené la médiation à la suspension de la séance d’aujourd’hui en attendant que le gouvernement revienne à la raison pour accepter d’organiser ce concours au mois de novembre afin de permettre cette fois-ci d’engager nos camarades qui ont souffert depuis des années. Nous sommes donc associés à ce concours qui permettra d’éviter les fraudes des gouvernements passés », a laissé entendre le syndicaliste Abdoulaye BARRY, au sortir de la salle de négociations.
Aboubacar KOUROUMA, secrétaire général du ministère du Travail et de la Fonction Publique, a confié que le gouvernement veut régler le problème des enseignants contractuels de façon définitive.
« Il faut déjà noter qu’il n’y a pas de divergence, mais il y a des points d’accord fondamentalement. On est tous d’accord qu’on parle des contractuels communaux, c’est-à-dire des enseignants qui ont des contrats avec l’autorité locale. On est d’accord que cette fois-ci le concours s’organisera au niveau local. On est aussi d’accord qu’avant l’organisation de ce concours, qu’on puisse procéder à l’identification et à la biométrie de l’ensemble des enseignants communaux qui sont concernés. Ça veut dire que les craintes du mouvement syndical ont été prises en compte. Craintes de voir les autorités infiltrer des noms dans la liste de ces enseignants contractuels communaux. Les parties ont donc convenus que l’identification des enseignants se fasse en classe, afin de se rassurer que ce sont ceux-là en situation de classe qui puissent passer ce concours pour éviter que certains qui n’ont jamais été en classe puissent profiter pour être titularisés à la place des vrais bénéficiaires. Et donc, une commission tripartite sera mise en place, qui va nous proposer un chronogramme pour la conduite de ces activités. La suite sera de sortir une liste consensuelle pour ne pas tenter de déplacer le problème. Nous voulons cette fois régler cette situation de contractuels une fois pour toute », a-t-il précisé.
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