Après avoir déposé un préavis de grève sans suite, l’intersyndicale de l’Éducation FSPE-SLECG-SNE vient de lancer une grève générale illimitée sur l’étendue du territoire national qui débutera le 25 avril prochain.
Cependant, Aboubacar SYLLA qui n’est pas reconnu par Aboubacar SOUMAH et Kadiatou BAH est le seul signataire du document au compte du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée.
Dans un entretien avec mosaiqueguinee.com, ce vendredi 22 avril 2022, la Secrétaire Générale de cette structure syndicale a réitéré sa position en ce qui concerne cette initiative de l’intersyndicale de l’éducation.
Kadiatou qui a participé aux négociations tripartites ayant conduit à la signature d’un protocole d’accord entre gouvernement, patronat et le mouvement syndical guinéen trouve inopportun ce mot d’ordre.
« Nous nous avons dit dès le départ nous ne sommes pas partie prenante, en ce sens que le SLEGC original ne peut se lancer dans un mouvement de grève qui n’est ni légal ni légitime ni même préparé, parce que chez nous une grève se prépare.
Il est hors de question qu’il y ait un 3ème SLEGC dans ce pays. Il n’y a ni 2ème SLEGC ni 3ème, le SLEGC reste le SLEGC », a-t-elle réitéré en premier lieu.
Dame Kadiatou Bah a par ailleurs exhorté les enseignants à dérouler convenablement les programmes scolaires, afin d’éviter une crise dans le secteur de l’éducation à l’approche des examens nationaux.
« D’abord les enseignants ont vu le protocole d’accord et les acquis que nous avons obtenus suite à des négociations. Deuxièmement, nous sommes à l’orée des examens nationaux, il ne faudrait pas passer toute l’année en train d’enseigner et que quelqu’un te dise d’arrêter ce processus-là pour des raisons que nous ne comprenons pas. Ils n’ont qu’à nous dire réellement quel est leur problème, parce qu’on ne comprend rien. Les enseignants et enseignantes de Guinée n’ont qu’à comprendre que les travailleurs que nous sommes et représentants en tant que syndicalistes nous ne pouvons pas nous mettre en mal pour leur intérêt, mais ils doivent savoir que les gens sont en train d’agir pour des intérêts personnels et égoïstes. Donc, nous leur suggérons de continuer les cours jusqu’aux évaluations finales. En plus ces négociations ne sont pas fermées, nous allons continuer à discuter par rapport à l’amélioration de leurs conditions de vie », a-t-elle exhorté.