Après plusieurs mois de manifestations contre le retard du paiement des bourses d’entretien, les étudiants guinéens de l’extérieur vont désormais entrer en possession de leurs bourses d’entretien. Le service national des bourses extérieures a entamé le paiement de ces bourses il y a quelques jours. Sauf que, cette opération en cours enregistre déjà assez d’anomalies.
A en croire Mamadi CISSE, Étudiant en doctorat en Russie, qui est intervenu sur la situation chez nos confrères de Djoma médias ce mercredi, 30 août 2023, il y a eu 43 cas d’omissions détectés. Selon lui, les étudiants concernés notamment sa personne seraient des leaders de la contestation.
‘’Nous pensions que la paie qui est en cours là allait venir mettre fin à tous ces calvaires. Mais à notre grande surprise, cette paie est venue encore créer d’autres problèmes qui n’ont jamais existé dans le passé. Parce qu’il y a eu des cas d’omission cette fois-ci qu’on peut tout simplement assimiler sans aucun risque de se tromper d’un acharnement. Alors, c’est les 6 mois d’arriérés et les 3 mois de vacances. A ce niveau, il y a des problèmes, nous avons détecté déjà 43 omissions, en tête les pionniers des réclamations dont j’en fais partie. Ces 43 étudiants ont été carrément écartés. A l’ambassade, ils nous ont dit que l’anomalie vient de Conakry. Ils se sont mis devant le fait accompli. Ils disent qu’ils ne peuvent donc rien régler, ils payent en fonction de la liste et le montant qu’ils ont reçu. Nous sommes tout simplement convaincus que le service national des bourses extérieures n’est plus maintenant un service national mais plutôt un service concentré sur le faux et la forfaiture. Parce que tout ce que nous avons réclamé on a toujours documenté et on a remonté’’, a-t-il déclaré, avant d’ajouter que ces omissions sont assimilables pour eux à un acharnement de la part du Directeur général du service national des bourses extérieures. Il l’accuse également d’incompétence.
‘’Par rapport à cette situation aujourd’hui, nous avons déjà attiré l’attention de Monsieur l’ambassadeur comme la paie est en cours et moi personnellement, je viens d’appeler le Directeur, je lui ai expliqué la situation. En réponse, le DG a dit que si des gens sont omis, ils n’ont qu’à remonter les informations. C’est ce qui a été fait par plusieurs fois et jusqu’à présent, il n’arrive pas à trouver la solution. Ce qui veut dire qu’il n’a pas la volonté de résoudre. Donc, il veut jeter certainement l’anathème sur ses travailleurs comme si ce sont eux qui ont leur main dans le dossier. Très récemment, le DG a fait une sortie à la RTG, il a dit des choses qui ne sont que des contrevérités. Le Monsieur ne maîtrise même pas les catégories de boursiers, c’est-à-dire ceux qui font la licence c’est combien d’années ? Ceux qui font master et le doctorat, ils doivent faire combien d’années au cours de leur cycle. Le DG ne comprenant pas cela, il essaye d’exclure les gens en situation de classe. Donc, voilà la situation à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui. Et la paie qu’il avait effectuée bien avant celle qui est en cours, c’était les 3 mois d’arriérés et les 4 premiers mois au compte de l’année académique qui vient de s’achever. Pour ce cas, il y a eu des cas d’omissions, des gens ont été victimes d’amputation de 10 dollars sur leur montant dont j’en faisais partie également. Donc, en lieu et place de recevoir 60 dollars par mois, il m’a donné 50 dollars par mois, ce qui n’est pas normal’’, fustige Mamadi CISSE.
Ce Doctorant en Russie a également dénoncé les magouilles dans la gestion des bourses d’entretien des étudiants de l’extérieur.
‘’La gestion des bourses n’est pas du tout transparente au service national des bourses extérieures. C’est pourquoi, le directeur essaye de faire semblant de travailler alors qu’il ne travaille pas. Nous savons qu’il y a beaucoup de dessous dans cette affaire de bourses, c’est-à-dire, il y a des étudiants qui ont fini, ils ont quitté même les pays d’accueil, mais leur argent continue à venir. Maintenant, le système est tel que, l’argent sort au trésor et après ça se volatilise au niveau du service national des bourses extérieures. Il n’y a pas du tout la transparence, sinon, c’est un fichier d’étudiants qui n’atteint même pas 2000 personnes’’, a-t-il dénoncé.