Les patrons des universités privées rejettent les chiffres du recensement biométrique des étudiants et menacent d’arrêter les cours.
Les fondateurs d’universités privées de Guinée continu a dénoncé les résultats provisoires de l’opération du recensement biométrique publié par le ministre de l’enseignement supérieur le mercredi 1er mars 2017.
Ces fondateurs parlent d’une campagne de diffamation. Ces derniers menacent d’arrêter les cours pour exiger « la clarification de cette situation par le département de l’enseignement supérieur».
A cet effet, lesdits fondateurs, réunis à l’Université Kofi Annan de Guinée autour de la Chambre Représentative des Universités Privées ont fait une déclaration, ce vendredi 3 mars 2017, pour contester les chiffres et la méthode du ministère de l’Enseignement supérieur et annoncer des menaces.
Universiteactu.com vous propose de lire la déclaration lue par Cellou Souaré fondateur de l’Université Nongo Conakry.
« Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a tenu une conférence de presse le 1er mars 2017 autour des résultats provisoires de l’opération biométrique dans les institutions d’enseignement supérieur publiques et privées.
D’après lui, il ressort que les étudiants des universités privées sont au nombre de 52 051 dont 32 976 étudiants seraient des fictifs.
Réunie ce jour en session extraordinaire, la Chambre Représentative des Universités Privées (RESUP) rejette ces chiffres et informe l’opinion nationale et internationale que l’effectif réel de l’ensemble des universités privées dans les contrats officiels est de 25 711 étudiants. Nous rappelons que ces derniers chiffres sont les chiffres officiels du ministère lui-même et constituent la base de payement des boursiers de l’Etat reçus dans les universités privées.
Comment donc le nombre de fictifs peut-il être supérieur à l’effectif officiellement inscrit dans nos universités ?
En outre, les deux plus grandes universités qu’il a incriminées pour avoir 5 000 fictifs chacune à savoir l’Université de Nongo Conakry (UNC) et l’Université Koffi Annan de Guinée (UKAG) ont des effectifs contractuels respectivement de seulement 3 465 et 3 860 étudiants. Encore une fois, il est incohérent d’annoncer un nombre de fictifs plus élevés que le nombre d’étudiants.
La CRESUP souhaite que la différence entre l’effectif total annoncé et l’effectif contractuel, soit 26 340 étudiants, soit justifiée par Monsieur le Ministre.
La CRESUP se réserve le droit, après concertation et analyse des implications de cette campagne médiatique de diffamation qui porte gravement atteinte à l’honneur et à la dignité des universités privées, de prendre, dans les jours à venir, toutes les dispositions qui s’imposent, y compris l’arrêt éventuel des cours, jusqu’à la clarification effective de cette situation. »