L’ouverture de l’atelier régional sur la nécessité de la réforme des systèmes éducatifs de la Guinée, du Mali et de la RCA ce mardi 2 mai 2023 à Conakry. Cet atelier régional s’inscrit dans le cadre de déploiement du nouveau modèle de financement du partenariat mondial de l’Education (GPE) .
La ministre de l’éducation nationale du Mali, de celui de la République Centrafricaine et les ministres de l’éducation Guinéenne ainsi que des partenaires techniques et financiers notamment le représentant l’UNICEF et la directrice de l’AFD ont tous marqué leur présence à la cérémonie d’ouverture.
Pour le Représentant de l’UNICEF en Guinée, plus de 85 % des enfants scolarisés dans les écoles des régions ne peuvent pas tirer et comprendre un passage adapté à leur âge à la fin du primaire. Les enfants vulnérables, les filles en particulier, sont les plus affectées.
« Cela constitue une crise des apprentissages, mais aussi d’équité, qui menace les efforts déployés pour développer le capital humain et la prospérité afin de pouvoir atteindre les Objectifs de Développement Durable, et particulièrement l’ODD 4 qui concerne l’accès à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, pour tous, et promeut les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie », a indiqué Félix ACKEBO.
Il a d’ailleurs, rassuré l’engagement de l’UNICEF et des Partenaires Techniques et Financiers du système éducatif guinéen à accompagner le Gouvernement de la Guinée et les participants à cet atelier dans leur vision et leur effort « pour bâtir un monde où tous les enfants ont la possibilité de réaliser leur plein potentiel grâce à une éducation de qualité, égalitaire et inclusive. »
De son côté, la responsable régionale pour l’Afrique francophone au niveau du secrétariat mondial pour l’éducation GPE a essayé de définir le rôle de son Institution.
« Notre rôle est d’aider les pays à transformer leur système éducatif à l’effet d’atteindre les objectifs de l’ODD4 et assurer que les engagements pris par les ministres des gouvernements à New York lors du sommet mondial pour la transformation de l’éducation soit une réussite ».
«On a annoncé des nouvelles allocations de financement qui vont permettre aux trois pays mais aussi aux autres pays qui sont membres du partenariat de réussir de transformer l’éducation. Ceci est un premier appui. Un autre appui le plus important, c’est le partenariat lui-même. On essaye aussi de dynamiser les partenaires pour les aider pour qu’il y ait un alignement autour des priorités des pays. Ceci est le dynamique partenarial », a fait savoir Tahina Razafindramary .
Pour sa part, madame la ministre de l’éducation nationale du Mali a félicité les membres des différentes équipes techniques des trois pays, les consultants et les experts ayant appuyé les pays, pour le travail qu’elle qualifie pour formidable « que vous avez accompli lors de la préparation de cet atelier régional de Conakry. »
« J’ai bon espoir que vous allez poursuivre les réflexions afin que les résultats de vos travaux puissent alimenter le Pacte de Partenariat qui ouvrira la voie à la formulation des requêtes de financement de nos pays respectifs », a-t-elle souligné.
Aboubacar NOURE, ministre de l’éducation nationale de la République Centrafricaine à fait part de ses sentiments de satisfaction vis-à-vis des autorités guinéennes mais aussi des partenaires techniques et financiers.
« C’est un sentiment de joie. Je vois à travers cet espace que tous le acteurs du système éducatif de la sous-région interagissent. C’est vraiment très riche dans la mesure où généralement nous travaillons à vase clos. Et ce n’est pas une bonne chose. C’est ce qui confirme justement la présence de tous les partenaires techniques qui nous appuient dans nos différentes interventions. Ce qui est une bonne chose. J’espère que cela va continuer pour le bien être de notre système éducatif. En tout cas je tiens à remercier les autorités guinéennes pour cette initiative d’avoir regroupé tous les responsables du secteur éducatif et les organisations de la société civile à travers ces structures qui nous accompagnent, je veux parler de l’association des parents d’élèves, les mouvements syndicaux pour la quête de ces objectifs qui sont définis », s’est-il réjoui.
En fin, le ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, également Président du Comité interministériel de pilotage et de Coordination (CIPC), a indiqué que cet atelier va consacrer les temps de discussion et d’échanges sur le nouveau mécanisme et aussi les points prioritaires par pays sur chacune des réformes essentielles que l’on devrait apporter au niveau du système éducatif.
« Et ce nouveau modèle de financement ne vient pas perturber nos planifications nationales existantes mais au contraire en renfort. C’est pour cela que vous voyez une mobilisation à la fois des partenaires techniques et financiers mais aussi la mobilisation de l’ensemble des ministres en charge de l’éducation de la république de Guinée. Le ministre Centrafricain, guinéen et malien, vont ensemble échanger. Je pense que ces rencontres même informelles ou formelles vont permettre d’esquisser des solutions endogènes qui peuvent nous permettre en tant que pays africains de regarder nos solutions nous-mêmes. »,a déclaré Alpha Bacar BARRY.
Initié par le GPE (partenariat mondial pour l’éducation), cet atelier de Conakry qui se tient sur quatre (4) jours, permettra aux trois pays d’avoir une compréhension commune du nouveau modèle opérationnel du GPE et de son ambition, d’avoir également une solide connaissance des outils, un appui et des conseils pour l’identification d’une réforme prioritaire, comme l’exige le pacte de partenariat, un fort engagement dans des discussions axées sur les pays sur les conditions favorables à la transformation du système sur la base des documents, des données et des preuves nationales existantes ainsi que sur l’évaluation des facteurs favorables et des goulots d’étranglement mais aussi, une discussion sur les composantes de leur théorie du changement respective pour éclairer l’élaboration du Pacte de partenariat national et d’utilisation potentielle des financements du GPE pour avancer dans les priorités convenues.
Avec ce nouveau modèle de financement du partenariat mondial de l’éducation, la Guinée est éligible pour un financement de plus 82,3 millions de dollars US.