A Kindia, la cité des agrumes, c’est parti pour cinq (5) jours de travaux dans un réceptif hôtelier de la place, portant sur la révision et l’adaptation des textes statutaires et règlementaires des Institutions d’Enseignement Supérieur (IES) et des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE).
Il s’agira d’examiner les avants projets de textes et des modèles d’inspirations et de cadrage qui seront soumis à l’appréciation des participants en vue d’y apporter leur contribution qui sera d’une grande utilité pour les prochaines années.
Prennent part à cette session des cadres issus des directions et services centraux, des Institutions de formation et de recherche. Ils seront appuyés par des cadres compétents et habilités venus, essentiellement, du Ministère du Travail et de la Fonction Publique, du Secrétariat Général du Gouvernement, des Ministères en charge de l’Enseignement Pré-Universitaire, de la Formation Professionnelle et de l’Enseignement Technique, de la Coordination des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE) de la République sœur de Côte d’Ivoire, du département en charge de l’Enseignement Supérieur.
« Sous la conduite technique de Madame la Conseillère Juridique à l’enseignement supérieur et de Monsieur le Conseiller chargé de Mission, Coordinateur des CPGE, notre équipe entend susciter avec vous des discussions constructives en vue de la définition de meilleurs modèles de mise en place en Guinée des formations préparatoires d’excellence post-bac à travers l’ouverture prochaine des CPGE, à Dalaba. Il est également attendu, à l’issue de nos travaux, que trois (3) textes statutaires et réglementaires fondamentaux de notre système d’enseignement, de recherche et d’innovation soient finalisés afin de pouvoir être soumis aux hautes autorités pour approbation et adoption. Ces textes concernent la création des universités publiques, la création des instituts et écoles supérieures et les statuts des institutions d’enseignement supérieur. Ces textes visent à fixer le cadre d’opérationnalisation de nos institutions publiques de formation supérieure, en application de la loi portant création d’établissements publics à caractère scientifique (EPS) en République de Guinée, que nous espérons voir adoptée prochainement par le Conseil National de la Transition, CNT. Les travaux du présent atelier font partie d’un vaste programme de refondation du système d’enseignement supérieur et de recherche, comprenant, entre autres, la création et le fonctionnement du statut étudiant-entrepreneur, la politique de stage et d’alternance, la mise en place d’une politique nationale de recherche et d’innovation (PNRI), en cours d’élaboration et dont les résultats conduiront à une refonte du sous-système de recherche scientifique et d’innovation, qui fera objet également de révision et d’adaptation statutaires dans les prochaines semaines », a indiqué Pr Mamadou Saliou DIALLO conseiller principal de madame la MESRSI.
Abdoulaye KEITA conseiller chargé de mission et coordinateur du projet de mise en place des classes préparatoires au ministère de l’enseignement supérieur a vanté les avantages dudit projet.
« Le Gouvernement de la République de Guinée a depuis 2017, décidé l’instauration dans notre système d’enseignement supérieur, le programme des Classes Préparatoires aux Grandes Écoles, CPGE. Depuis 2018, notre pays à travers le département a signé des conventions pour permettre aux meilleurs bacheliers d’accéder par voie de concours aux CPGE de Yamoussoukro en République de Côte d’Ivoire et le Lycée du Parc à Lyon en République française. Au bout de 2 ans d’intenses formations théoriques et des travaux pratiques dans des laboratoires intégrés, ces jeunes à travers un autre concours très sélectif basé sur l’excellence, accèdent aux grandes écoles d’ingénieurs du Monde. Grâce à ce projet, nous avons aujourd’hui 48 élèves en Côte d’Ivoire, 26 en France dans divers programmes de haut niveau et 6 au Maroc également dans l’une des prestigieuses écoles du Royaume. Je me permets ici, de vous informer que nous avons un seul guinéen qui a accédé à l’IX de Paris par concours à travers ce programme, depuis les CPGE de Yamoussoukro. Amadou Sacko dont il s’agit finira son cursus dans sa première phase cette année avant sa spécialisation dans une autre école d’excellence au Danemark », a -t-il cité pour exemple.
Le conseiller chargé de mission et coordinateur dudit projet n’a pas manqué de faire des annonces.
« Je suis heureux de vous informer que dans les prochains jours, un vaste chantier de construction de la phase initiale du projet sera amorcé pour une durée de 6 mois. Parallèlement, nous travaillons en profondeur pour le choix des enseignants de cette année et plus loin, le choix des jeunes enseignants pour qui un grand projet de formation et de compétition pour l’agrégation va être lancé par Madame la Ministre très prochainement. Au-delà de ces projets importants, il nous a paru plus que nécessaire de proposer à notre tutelle, la révision des textes portant création des CPGE dans le but de renforcer l’indépendance et l’autonomie de l’institution, mieux, rédiger des textes qui vont résister aux temps en intégrant les standards des autres nations qui profitent de l’excellence et des acquis des Prépas dans leurs pays. », a -t-il fait savoir.
IL faut noter que les Classes Préparatoires sont particulières, elles existent dans plusieurs pays du monde et s’imposent comme une formation d’élite depuis plus d’un siècle en France. Ce système a été adopté dans plusieurs pays africains (Maroc, Tunisie, Mauritanie, Côte d’Ivoire et récemment au Sénégal…).
Par sa sélectivité et ses exigences, les prépas constituent dans ces pays, la voie principale, qui conduit à la formation d’ingénieurs de très haut niveau.
mosaiqueguinee