Les Écoles Privées de Santé gagnent de plus en plus du terrain en Guinée. Chaque année, ce sont des milliers d’infirmiers, de sages-femmes d’agents techniques de santé qui sont injectés dans le marché d’emploi par ces concessions d’Enseignement Professionnel. Il n’est plus surprenant de rencontrer un sortant d’une École Privée de santé avec un faible niveau. Ils sont reçus dans ces Institutions pour la plupart sans avoir obtenu le BEPC, a dénoncé le ministre de l’Enseignement Technique et Professionnel lors de son passage au Conseil National de la Transition (CNT) ce mercredi 24 août 2022.
C’est devenu une option, après avoir échoué son cursus normal. Devant cette situation préoccupante, le ministre Alpha Bacar BARRY a affirmé son engament total à nettoyer cet secteur.
« Nous avons entamé l’écriture avec le ministère de la Santé pour ce qui est des écoles de santé, du nouveau cahier de charges à l’attention de nos promoteurs des écoles privées. Nous avons mis en place une seule plateforme d’inscription dans les écoles de formation professionnelle, sur laquelle on estime tout le monde, que ce soit le public ou le privé. Je vais vous dire pourquoi vous trouverez dans des écoles de santé de la République de Guinée où les diplômes de BTS en santé pour les gens qui n’ont pas eu de brevet. Il y a plus d’école privée de santé que d’écoles publiques de santé toutes catégories confondues. Vous trouverez dans les écoles de santé en République de Guinée, plus de 200 personnes. C’est devenu un business. Bien entendu l’éducation est un business, mais il faudrait qu’il soit rentable au promoteur et durable pour l’Etat. Nous allons donc assainir ce secteur. Comme mesure d’assainissement, cette année en inscription dans les écoles de santé, il est obligatoire de passer par «parcours proguinee », qui est conçu par le ministère pour prouver qu’on a eu le baccalauréat pour s’inscrire en BTS en santé. Et c’est très facile, nous avons les bases de données des baccalauréat et brevet des dix dernières années.
Personne ne peut rentrer en tout cas légalement et officiellement dans une école de santé s’il n’est pas mentionné. Il est obligatoire pour les écoles de santé d’avoir des salles de pratique et des heures de pratique sont exigées. Un numéro d’identifiant universel est utile pour chacun des apprenants. Sans cela, il n’y a pas d’examen de sortie… Les cahiers de charges sont sortis et ils sont adressés à ces promoteurs. Ils ont obligations pour ces 12 mois qui suivent, de se conformer sinon les agréments seront purement et simplement retirés », a prévenu le ministre Alpha Bacar BARRY.
Tout en les reconnaissant comme des compléments et des partenaires de formation, également des partis prenants de l’éducation, le ministre Barry estime qu’’’il ne serait pas durable de laisser les privés faire moins […]’’ Parce-que, soutient-il, c’est le contraire qui doit se passer. Puis de marteler : ‘’nous avons dû et nous devons être un peu durs avec nos amis promoteurs du secteur privé. »
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